Adopter une stratégie cloud first, quels freins pour les organisations ?
Bien que les organisations planifient leurs stratégies de transformation numérique pour évoluer dans le cloud, adopter une approche "cloud-first" peut s'avérer complexe.
L'avenir est au cloud. 86 % des entreprises prévoient de transférer la majeure partie ou la totalité de leur infrastructure et de leurs applications informatiques vers le cloud au cours des 5 prochaines années. Bien que les organisations planifient leurs stratégies de transformation numérique et adoptent de nouvelles technologies et de nouveaux processus pour évoluer avec succès dans le cloud, adopter une approche "cloud-first" peut s’avérer complexe.
Un enjeu clef de cette démarche consiste à accepter le volume des connexions au cloud nécessaires et à gérer la complexité de la connexion aux hyperscalers et aux autres applications basées sur le cloud. Les architectures réseau traditionnelles de site à site sont rarement configurées pour prendre en charge la connectivité et les écosystèmes multi-cloud et multi-axes. Pour répondre à cette problématique, les réseaux doivent évoluer.
Voici 5 facteurs qui compliquent l'adoption d'une stratégie "cloud-first" pour les réseaux actuels
Le manque de flexibilité opérationnelle
Un sur-approvisionnement coûteux est souvent nécessaire pour que le réseau puisse répondre aux demandes de capacité. Il est impossible d'adopter une approche flexible lorsque les délais de mise en œuvre des changements de service sont longs.
L'inflexibilité se traduit également par une architecture de points de présence (PoP) et une couverture métropolitaine peu étendues. Par exemple, en cas de défaillance d'ExpressRoute, les clients constatent des pics de latence liés au réacheminement du trafic via un autre métro ou une autre région cloud.
La gestion des coûts
Avec le ralentissement économique mondial et l'incertitude croissante, la flexibilité commerciale est capitale. Cependant, les contrats fixes signés long terme sont courants dans le secteur des télécommunications. Cette pratique limite la capacité des organisations à passer d'un service à l'autre, comme par exemple du VPN IP à internet, tout en consommant ces services sur la base d'un paiement à l'usage.
Le coût total de possession est souvent gonflé par des architectures qui exigent des dispositifs physiques distincts pour chaque service, et par les dépenses liées au surdimensionnement des circuits.
Lorsque les données sont déplacées hors d'un environnement hyperscaler, elles entraînent souvent des frais de sortie. Il s'agit des coûts associés au transfert des données du cloud public vers l'internet public - et les frais peuvent rapidement s'additionner, en particulier lorsque de gros volumes de données sont déplacés. Une conception optimale du réseau cloud et une surveillance de l’utilisation du cloud aideront gérer la problématique des coûts.
Une mauvaise performance des applications
Les entreprises savent que leurs réseaux ne peuvent pas fournir une connectivité permanente indispensable à la poursuite des activités lorsque les charges de travail sont réparties dans une chaîne d'approvisionnement numérique.
Actuellement, les limitations du réseau empêchent 65 % des entreprises de déployer de nouvelles applications professionnelles. Des temps de latence supplémentaires et une surveillance limitée des performances menacent la disponibilité des applications. En outre, les performances médiocres de la sous-couche et les problèmes d'interopérabilité affectent également le fonctionnement des applications.
Les défis de la gestion des cyber-risques et du respect de la souveraineté des données
91 % des chefs d'entreprise et des responsables informatiques considèrent le renforcement de la sécurité des données et la souveraineté des données comme des potentielles raisons techniques pour une mise à niveau du réseau.. Ils reconnaissent qu'il est difficile voire parfois impossible, d'intégrer les contrôles de sécurité dans les architectures de réseau traditionnelles pour se protéger des cyber-risques accrus liés au fonctionnement en cloud.
Depuis que le périmètre traditionnel du réseau s'est effacé, la sécurité consiste à protéger les données où qu'elles se trouvent et à contrôler l'accès via l'authentification et l'autorisation. Les organisations exigent un réseau qui prenne en charge les contrôles de sécurité nécessaires à la mise en œuvre d'une approche de Zero Trust.
La souveraineté des données est également un facteur de changement clef. Plus les entreprises évoluent vers un environnement distribué, plus il devient urgent de s'assurer que les données soient conformes aux réglementations en matière de souveraineté. Cependant, sans la possibilité de contrôler les itinéraires de bout en bout, il est difficile de contenir les données sur un espace géographique donnée ou de choisir des itinéraires qui contournent les pays sensibles. Ce défi souligne le besoin d'un réseau permettant une politique et une stratégie basées sur l'intention.
La difficulté à s’engager davantage en matière de développement durable
Les organisations comprennent l'importance de construire des réseaux capables de répondre à leurs objectifs en matière de développement durable. En effet, 94 % des dirigeants d'entreprises et des responsables informatiques considèrent les enjeux liés au développement durable comme un élément clef de leur stratégie en matière d'IT et d’infrastructure réseau. Dans le cadre de leur démarche de développement durable, les organisations s'efforcent de réduire leur consommation d'énergie et l'efficacité de leurs services tiers, afin de réduire les émissions de scope 3.
Les data centers et les réseaux de transmission sont responsables de près de 1 % des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la plupart des fournisseurs de ces services ne peuvent pas donner de visibilité sur leur consommation d'énergie, ce qui limite les progrès des utilisateurs en matière de développement durable.
Des solutions technologiques pour répondre à ces challenges
Pour répondre à ces défis, des plateformes programmables de bout en bout permettent aux entreprises de se connecter de manière fluide au cloud et entre les clouds publics et privés. Elles permettent de surmonter les obstacles auxquels se heurtent les architectures de réseau traditionnelles lorsqu'elles déplacent leur infrastructure informatique vers le cloud public afin de travailler selon le principe du « cloud first».
Ces solutions permettent de façonner le réseau des organisations en fonction des besoins, plutôt que de se contenter de ce que les réseaux traditionnels peuvent prendre en charge. Elles offrent une infrastructure qui permet de combiner une flexibilité opérationnelle de type cloud, une optimisation des coûts, une amélioration des performances des applications et de la conformité à la souveraineté des données, des contrôles de sécurité alignés et une durabilité accrue.