La Fnac va s'introduire en bourse le 20 juin

La Fnac va s'introduire en bourse le 20 juin PPR va céder les titres de la Fnac à ses actionnaires. La valorisation de l'enseigne, entre 400 et 800 millions d'euros, reste floue.

Le groupe PPR, futur Kering, vient d'annoncer que son conseil d'administration avait voté l'introduction en bourse de la Fnac le 20 juin. Cette introduction dont le principe a été acté en octobre 2012 est la dernière pierre, avec la cession de La Redoute prévue pour le second semestre, d'une stratégie visant à repositionner le groupe autour de ses activités Luxe (Gucci, Saint Laurent...) et Mode (Puma, Volcom...).

Le groupe PPR distribuera au total un peu moins de 95% du capital de l'enseigne de produits culturels. "Les 5% restants sont gardés pour l'instant par Kering pour des raisons techniques et seront mises sur le marché séparément", a expliqué un porte-parole de PPR à l'AFP. L'opération prend la forme d'une scission, avec la distribution d'une action Fnac pour chaque bloc de 8 titres PPR déjà détenus. Ils se verront aussi proposer un complément de dividende PPR en numéraire de 2,25 euros, un acompte sur dividende de 1,50 euro ayant déjà été versé le 24 janvier. Ce n'est donc pas tant une valorisation d'actif qu'une cession à moindre coût à laquelle procède le groupe dont le cours de bourse a été boosté par l'annonce, gagnant de près de 3%.

Le destin de la Fnac paraît lui plus périlleux. L'enseigne a réalisé un chiffre d'affaires en recul de 2,5% en 2012, à hauteur de 4 milliards d'euros, pour un résultat opérationnel courant en baisse de 23% à 79 millions d'euros. Les efforts réalisés sur le digital qui représente désormais 14% de son chiffre d'affaires en France, soit 388 millions d'euros, ne compensent pas la baisse de son réseau physique. De quoi s'interroger sur les chances d'une société que les experts valorisent entre 400 et 800 millions d'euros, faute de visibilité réelle, de séduire les marchés. Afin d'éviter l'afflux de titres, la holding de la famille Pinault qui détiendra un peu plus de 40% du capital de la Fnac, s'est engagée à conserver les titres pendant au moins deux ans. Le reste des actionnaires est quant à lui libre de monétiser ses actions quand il le désire.