La Chine autorise sur son sol des sociétés e-commerce 100% étrangères

La Chine autorise sur son sol des sociétés e-commerce 100% étrangères Pour encourager les investissements étrangers, le gouvernement chinois vient d'autoriser les sociétés d'e-commerce détenues à 100% par des acteurs étrangers.

Le ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information a annoncé le 19 juin que seraient désormais autorisées à opérer en Chine des sociétés d'e-commerce aux capitaux 100% étrangers, de façon à encourager les investissements internationaux dans l'Empire du milieu tout comme la concurrence sur son marché. Cette décision, qui est entrée en vigueur immédiatement, concerne les "services en ligne de commerce et de gestion de données". Elle fait suite à une phase pilote entamée en janvier 2015 dans la zone de libre-échange de Shanghai, elle-même ouverte en septembre 2013.

Auparavant, la part des capitaux étrangers dans les sociétés de ce secteur était limitée à 55% dans la zone de libre-échange de Shanghai et à 50% dans le reste du pays. Pour opérer en Chine, les acteurs étrangers avaient la possibilité de mettre en place des co-entreprises avec des partenaires chinois. Mais en pratique, une trentaine seulement l'aurait fait, parmi lesquels Amazon, Microsoft et Wal-Mart.

Dynamiser l'écosystème numérique chinois

Pourquoi ce revirement ? Ces dernières années, Pékin a favorisé l'émergence de géants chinois du Web, notamment en pratiquant des taxes réduites et en limitant les restrictions sur les ventes transfrontalières. Aujourd'hui, la capitalisation boursière de l'e-commerçant Alibaba, du réseau social Tencent ou du moteur de recherche Baidu se chiffre en centaines de milliards de dollars. Mais la croissance chinoise étant à son plus bas depuis trente ans (7% au premier trimestre 2015), le gouvernement cherche désormais à dynamiser tout son écosystème numérique en attirant les capitaux étrangers, et à réduire du même coup la dépendance de son économie à l'industrie manufacturière.

Le Conseil d'Etat chinois a par ailleurs indiqué qu'il allait mettre en place des procédures concernant les importations et exportations e-commerce, incluant par exemple des inspections des biens par les douanes. Il a également contacté des banques et des établissements de paiement pour qu'ils étendent leurs activités aux transactions transfrontalières.