L'inflation s'invite dans la reprise économique et impose un meilleur pilotage de l'activité

L'inflation a atteint un niveau record récemment, dépassant les 5 % en juin 2021. Bloquée depuis plus d'un an, la demande repart en force, faisant mécaniquement remonter les prix. Cette tension inflationniste est liée en priorité aux perturbations dans la supply chain qui impactent depuis le début de l'année la disponibilité de certains biens.

L’inflation a atteint un niveau record récemment, dépassant les 5 % en juin 2021. Bloquée depuis plus d’un an, la demande repart en force, faisant mécaniquement remonter les prix. Cette tension inflationniste est liée en priorité aux perturbations dans la supply chain qui impactent depuis le début de l’année la disponibilité de certains biens.

L’inflation s’invite dans la période pré-électorale

Au-delà des problèmes d’approvisionnement de certaines matières premières (composants informatiques, bois…), la France constate impuissante, la flambée des prix dans le secteur de l’énergie. Face à l’ampleur du phénomène, l’État français tente de réagir pour atténuer les effets de l’inflation, qui grève le budget des ménages en cette période pré-électorale, faisant planer le risque d’une nouvelle gronde sociale. Ainsi, le 1er octobre dernier, le SMIC brut mensuel a été augmenté d’environ 35 euros. Enfin, pour faire face à la hausse des prix de l'énergie et des carburants, une indemnité de 100 € a été versée aux 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 € nets par mois.

Inflation maîtrisée qui profite aux entreprises de services

En temps normal, le premier impact de l’inflation est une hausse des taux de crédit à moyen terme qui rend le financement de l’économie réelle plus onéreux que cela soit pour les investissements physiques que pour le besoin en fonds de roulement. La BCE se veut pour le moment plutôt rassurante, affirmant que cette inflation n’est que passagère et avant tout le signe d’une bonne reprise économique.

La situation semble donc, pour le moment, maîtrisée. D’ailleurs, la première conséquence de cette tendance inflationniste est qu’elle jouera sans doute à plein sur les résultats de nos entreprises, qui pourraient réaliser des marges plus importantes que prévu cette année. Si certaines activités comme la construction et l’industrie sont soumises à des tensions, car elles rencontrent des difficultés d’approvisionnement, la plupart des entreprises de services s’en sortent relativement bien. Avec le télétravail, elles ont même réduit leurs frais (de déplacements, de loyer, etc.). La question pour elles est désormais de savoir où investir ces marges. 

Investir dans sa transformation digitale pour gagner en agilité

Ce que la crise sanitaire nous a appris, c’est qu’anticiper l’imprévisible est désormais fondamental. C’est pourquoi les entreprises augmentent aujourd’hui leurs investissements dans la transformation digitale de leurs opérations, afin de se montrer plus agiles et réactives face aux changements. L’économie digitale s’est fortement développée ces derniers mois. Le machine learning ou encore l’IA ne sont plus des mots à la mode, mais bien des réalités dans l’entreprise. Actuellement, celles qui profitent le mieux de la reprise sont celles qui ont adopté les technologies actuelles, modernes, capables d’apporter l’agilité et la collaboration nécessaires entre une direction financière, la supply chain, la production, les ressources humaines et la vente. La réponse aux scénarios d’hypothèses doit être quasiment instantanée. Le temps de latence de deux à trois mois des vieux progiciels de gestion est révolu. Avec le Cloud et les nouveaux outils de planification et de prévision, il est désormais possible de simuler à l’avance plusieurs scénarios et de se caler sur le plus pertinent à un instant T par exemple pour retarder ou avancer le lancement d’un produit en fonction de la demande estimée, mais aussi s’assurer de sa capacité à le fabriquer.

Planifier pour saisir toutes les opportunités

Le constat est clair : l’analyse humaine ne suffit plus ! Les systèmes doivent être interconnectés entre eux pour prévenir les situations à risque : piloter plus efficacement la chaîne logistique, optimiser les stocks en temps réels, entretenir de bons rapports avec ses fournisseurs pour être servi en priorité… Les entreprises dont les métiers avancent encore de façon silotée voient leurs perspectives se rétrécir. 

Les progrès technologiques permettent aujourd’hui de disposer d’outils de collaboration et de partage des données bien plus efficaces et dynamiques que les classiques tableurs. Une situation dont profite pleinement le marché de l’EPM. Cet acronyme qui signifie Entreprise Performance Management, décrit les méthodes et solutions nécessaires à la gestion de l’entreprise au travers de différents processus : budgétisation, planification, consolidation des résultats, analyse des performances… l’EPM, aujourd’hui augmentée par les nouvelles technologies d’IA, rend les prévisions de performance plus précises et plus utiles pour les entreprises

Ces dispositifs donnent aux entreprises la capacité de prévoir les perturbations, de fiabiliser les commandes auprès de leurs fournisseurs, d’identifier leurs besoins en recrutement, d’optimiser les processus de vente en temps réel ou encore de contrôler la performance des campagnes marketing. Ainsi, alors qu’un retour progressif à la normale de la supply chain se profile, la planification efficace et transverse de l’activité dans toutes ses composantes déterminera, demain, les gagnants et les perdants de la reprise.