Le mobile dans le radar des annonceurs !

Pour la première fois l’IREP mesure le marché de la publicité mobile: malgré une taille modeste il y a de quoi conforter les espoirs fondés sur ce média. En pariant notamment sur une évolution significative des investissements publicitaires en parallèle des usages des terminaux mobiles.

L’IREP vient d’annoncer 16,415 millions d’Euros d’investissements publicitaires sur le mobile au premier semestre 2011 et, avec +44,3%, la plus grosse croissance par rapport à l’an dernier tout média confondu : serait-ce la véritable officialisation de ce marché encore jeune mais prometteur ?

Quelle que soit la taille du marché publicitaire mobile aujourd’hui, il est probable que le média mobile va entrer de façon plus significative dans le « radar » des annonceurs et de leurs agences. Cette mesure complète ce que nul ne peut ignorer aujourd’hui : le mobile et les tablettes ont changé notre mode d’accès à de nombreux services et développé de nouveaux usages. Tout semble en place pour convaincre l’ensemble des annonceurs de venir sur ce nouveau territoire de communication.

Quels sont aujourd’hui les principaux formats de publicité mobile ?

On trouve principalement de « l’affichage » sur les sites Internet mobile ou les applications : bannière, lien sponsorisé, habillage de site ou encore billboard vidéo. Et naturellement, on a le marketing direct avec les SMS. Les « résultats de moteur de recherche » et les « sponsoring de newsletter » (dédiés aux stores) complètent ce panorama.

La publicité sur l’Internet mobile est elle identique à celle du web ?

On ne présente pas un message publicitaire sur un écran de mobile, qu’il soit téléphone ou tablette, comme sur un écran de PC ! Par ailleurs, pour être diffusées sur les mobiles, les publicités font appel à des plateformes techniques bien spécifiques. Par exemple les formats de téléphones ou tablettes sont bien plus nombreux que ceux des navigateurs web ou encore les OS d’applications mobiles ont chacune leurs particularités et sont propres au mobile.

Y a-t-il une réglementation pour la publicité sur mobile ?

Comme tous les médias, le mobile est tout simplement soumis à la loi ! Et des recommandations fonctionnelles et déontologiques sont proposées aux professionnels du secteur. Aujourd’hui c’est la Mobile Marketing Association France, et ses membres, qui assurent ce rôle dans l’hexagone.

Qu’est ce qui distingue le mobile des autres médias ?

Nous sommes sur le premier média archi-personnel que chacun a sur soi. Le taux d’équipement est sans commune mesure avec n’importe lequel des autres médias : presque tous les français sont équipés !

La montée en puissance des smartphones impacte-t-elle d'une manière ou d'une autre le marché de la publicité mobile?

La publicité s’adapte aux possibilités des terminaux et aux usages mobiles. Ces derniers sont largement favorisés par les nouvelles générations de téléphones ou tablettes ; aussi bien par le confort de navigation qu’elles offrent que par la richesse de services qu’elles proposent. Le précurseur en la matière est indiscutablement Apple avec son iPhone et l’App Store. La diversité « multi-OS, multi-store, multi-terminaux » qui s’installe est probablement la plus complexe que l’on n’ait jamais connue. Mais, accompagnée par les professionnels du mobile, elle ne devait être que positive pour les annonceurs qui vont pouvoir apporter du contenu plus riche et en phase avec les attentes des mobinautes : vidéo, réalité augmentée, etc.

Quels sont les prochains enjeux de la publicité sur mobile ?

Ils sont étroitement liés aux usages. Déjà existants, on peut parier sur le fort développement du m-commerce et des services géolocalisés. Concernant la géolocalisation, si nous avons les solutions techniques il est aussi essentiel de bien encadrer les méthodes de recueil du consentement auprès du consommateur : ainsi on va pouvoir adresser un message en fonction de l’endroit où est le consommateur.

La publicité en « rich media mobile », notamment avec des solutions offertes par le HTML5, devrait être aussi cœur des enjeux de ce média.