Grâce à la combinaison eSIM/NB-IoT, Sodaq passe à l'échelle

Grâce à la combinaison eSIM/NB-IoT, Sodaq passe à l'échelle Grâce au roaming permis par la carte eSIM d'iBasis, le fournisseur néerlandais s'étend à l'étranger et prévoit de déployer 100 000 objets connectés en 2021.

Pour le fournisseur néerlandais Sodaq, utiliser un module combinant une carte eSIM avec le réseau cellulaire NB-IoT a été la solution pour industrialiser ses devices. Depuis sa création en 2012, l'entreprise propose des objets connectés outdoor alimentés par batterie ou panneau solaire, destinés au tracking ou au relevé de mesures environnementales. En France, l'entreprise travaille notamment avec Orange et lui a fourni des cartes de prototypage pour son kit de développement pour objets connectés. "Nous avons des clients dans 55 pays. Grâce au roaming offert par la eSIM d'iBasis, nous prévoyons de déployer 20 000 devices en 2020, puis 100 000 en 2021, contre 5 000 aujourd'hui", affirme avec enthousiasme son CEO Jan Willem Smeenk.

Pour l'entreprise, le réseau est le premier critère à prendre en compte dans un projet IoT afin d'en tirer le plus de bénéfices. "La plupart des projets que nous menons ont besoin de 2G mais cette technologie est vouée à disparaître. Nous avons donc fait le choix du NB-IoT et du LTE-M", souligne Jan Willem Smeenk. Pour lui, ces nouveaux réseaux cellulaires présentent l'avantage d'offrir de plus faibles consommations d'énergie que la 2G et de permettre des mises à jour à distance. L'interopérabilité entre les réseaux est une clé dans l'IoT selon lui et Sodaq peut combiner dans ses objets du BLE avec du LPWAN ou du Wi-Fi avec du LPWAN.

Six mois pour adapter l'eSIM au composant

Sodaq a équipé dernièrement 600 vélos de capteurs de mesure de la qualité de l'air, commercialisés dans différents pays grâce à l'eSIM. "On fabrique les devices mais l'on n'a plus besoin de contrôler la manière dont ils sont utilisés par nos clients pour assurer la continuité de service. Pour le tracking de camions par exemple, les capteurs peuvent être un jour en France et le lendemain à l'autre bout de l'Europe. L'eSIM d'iBasis nous permet d'assurer leur fonctionnement et leur gestion depuis notre plateforme, sans nous préoccuper du pays dans lequel ils se trouvent et de l'opérateur associé", se réjouit Jan Willem Smeenk.

Ce module doté d'une eSIM a vu le jour avec le partenariat entre le fournisseur iBasis, qui appartient à l'opérateur Tofane Global, et le fabricant Nordic Semiconductor, noué en février 2019 au Mobile World Congress. Il leur a fallu six mois pour adapter l'eSIM au composant électronique, et parvenir notamment à la relier à la source d'énergie. Des tests de connectivité ont été effectués dans 24 pays. Le module doté de la carte eSIM a ensuite été commercialisé à de premiers clients à la rentrée 2019. "Grâce à notre technologie qui supporte tous les nouveaux standards, nous avons pu être les premiers à proposer cette offre. Le plus compliqué a été l'élaboration du software pour permettre à l'eSIM de trouver l'opérateur le plus efficace dans chaque zone géographique", précise Alexandre Pébereau, CEO et fondateur de Tofane Global. 

L'eSIM, couplée aux microcontrôleurs, ouvre aux acteurs de nouvelles verticales de marché. Sodaq prévoit de répondre à une demande croissante pour le monitoring animal. L'entreprise a déjà équipé en Australie des vaches d'étiquettes d'oreille alimentées à l'énergie solaire pour informer les agriculteurs de leur position et de leur état de santé. De son côté, iBasis digitalise en France les courses hippiques avec la société spécialiste de trackers pour le sport Mac-Lloyd. L'opérateur a fourni des modules à France Galop pour équiper les chevaux et mesurer à la fois leurs performances et leur position exacte. "Grâce à l'eSIM, nous allons doubler notre chiffre d'affaires dans l'IoT en 2020", annonce Alexandre Pébereau.