La multi-connectivité IoT, l'atout clé de Lucio au CES 2022

La multi-connectivité IoT, l'atout clé de Lucio au CES 2022 L'éditeur eRTOSgener, filiale du groupe ZeKat spécialisée dans les logiciels embarqués, se renomme Lucio et présentera au CES 2022 les gains en couverture réseau et durabilité des produits obtenus dans l'IoT par la multi-connectivité.

Lucio. C'est sous ce nouveau nom que eRTOSgener, filiale du groupe ZeKat spécialisée dans le développement de logiciels embarqués, s'exposera au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Mais ce ne sera pas sa seule annonce : elle présentera sa solution logicielle de multi-connectivité IoT. Concrètement, par une simple mise à jour logicielle, un objet connecté pourra communiquer aussi bien en LoRa qu'en Sigfox, selon la meilleure couverture à un moment donné. Un atout alors que la multi-connectivité séduit de plus en plus d'industriels pour leurs projets IoT : selon une étude de BearingPoint, la multi-connectivité a gagné deux points en 2021 par rapport à l'an dernier, étant partie prenante dans 47% des projets en France.

Pour rendre possible cette complémentarité entre LoRa et Sigfox, et répondre aux besoins des clients, une équipe de quatre personnes travaille d'arrache-pied depuis 2015 sur ce projet. "Les industriels ne savent pas toujours choisir le bon protocole en fonction de leurs besoins et des fréquences disponibles sur leur site. Ils se fient à la notoriété d'une marque. Résultats : ils rencontrent parfois des zones blanches", explique Jean-François De Sallier-Dupin, business manager chez Lucio. Une majorité de clients conserve par ailleurs un réseau unitaire à un usage en pensant qu'une multi-connectivité "serait plus onéreuse alors que ce n'est pas le cas", observe-t-il. Pour contribuer à supprimer ces zones blanches, Lucio a commencé à travailler sur LoRa et Sigfox, les "deux technologies les plus matures et les plus connues dans l'IoT".

Au CES, Lucio présentera une librairie logicielle compatible avec tout type d'objets connectés. Cette technologie de commutation est basée sur la temporalité des messages des protocoles. Une première expérimentation a été effectuée en fin d'année avec un client sur un réseau LoRa privé et sur la 0G de Sigfox. Le premier gain immédiatement dégagé a été la suppression des zones blanches chez le client. "Autre avantage, cela nous a permis d'obtenir des données mieux qualifiées", se félicite Jean-François De Sallier-Dupin aux vues des premiers résultats. Lorsqu'un capteur n'envoie pas correctement une donnée, l'information peut se perdre sur un seul réseau, alors qu'elle est remontée par le second réseau en multi-connectivité.

"La durabilité des piles est accrue car la multi-connectivité permet de tirer parti du meilleur de chaque protocole au bon moment"

Là n'est pas le seul atout de la technologie : "La durabilité des piles est accrue car la multi-connectivité permet de tirer parti du meilleur de chaque protocole au bon moment. Cela a pour conséquence d'atteindre plus rapidement le ROI d'un projet IoT", met en avant Jean-François De Sallier-Dupin. Pour lui, cette absence de visibilité "au-delà de 36 mois" de l'autonomie est un problème de fond freinant les déploiements à grande échelle. Une analyse partagée par le fabricant de micro-batterie Iten, par la voix de son président, Fabien Gaben : "Le remplacement des piles est un enjeu écologique et économique, qui pose aussi la question de la fiabilité des capteurs."

Lucio effectuera début 2022 d'autres démonstrateurs, et sur une production plus importante d'objets connectés. L'équipe de Lucio réfléchit à ajouter d'autres réseaux, pour compléter ce premier dispositif en LoRa et Sigfox. D'autant que le développement d'un plus grand nombre de réseaux IoT, comme NB-IoT, LTE-M, Kinéis ou le réseau Helium basé sur la blockchain, représente un enjeu fort, d'après Jean-François De Sallier-Dupin. La multi-connectivité n'en a pas fini de faire parler d'elle dans l'IoT.