MySpace bradé 35 millions de dollars à Specific Media

MySpace bradé 35 millions de dollars à Specific Media En déroute depuis des années, le réseau social aurait été cédé par News Corp à Specific Media, affirme le Wall Street Journal.

Le réseau social MySpace serait vendu pour 35 millions de dollars au réseau publicitaire Specific Media, affirme "All Things D". Son propriétaire actuel News Corp conserverait une toute petite part (5 %) du capital du site, qu'il avait acquis en 2005 pour pas moins de 580 millions de dollars. News Corp avait mandaté la banque d'investissement Allen&Co en février pour s'occuper de cette cession. Pour l'année fiscale 2011, close le 30 juin 2011, MySpace devrait perdre 165 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires de 109 millions de dollars, d'après News Corp.

Afin de convaincre les acquéreurs potentiels, le groupe avait cependant précisé que la situation allait rapidement s'améliorer. La société devait réduire drastiquement ses dépenses lors de l'exercice fiscal 2012, pour atteindre un résultat opérationnel positif de 15 millions de dollars. Incessant depuis 2008, le déclin du réseau social ringardisé par Facebook s'est accompagné de plusieurs vagues de licenciements (lire le dossier MySpace : grandeur et décadence, du 04/01/2011). En début d'année, près de la moitié des salariés du site ont été remerciés. En un an, entre janvier 2010 et janvier 2011, le site avait perdu plus de 50% de ses visiteurs uniques.

 

Fondé en 1999 par les frères Vanderhook, la société californienne Specific Media accompagne les annonceurs dans leurs achats d'espaces publicitaires Web, mobile et TV. Son réseau est désormais l'un des plus importants des Etats-Unis, avec une audience de 170,9 millions de visiteurs uniques en mai 2011, soit 79 % de reach, selon Comscore. L'acquisition de MySpace lui permettrait d'utiliser les données des membres du réseau social dans son activité de retargeting publicitaire, mais transformerait également Specific Media un groupe média en tant que tel, disposant de ses propres espaces publicitaires.

L'analyse de la chute de Myspace sur le JDN :