Les géants du Web s'unissent contre la surveillance des citoyens
Google, Facebook, Yahoo, Apple et d'autres grands noms du Web réclament une réforme des programmes de surveillance des Etats-Unis.
Sept logos ornent pour l'instant la home du site Reform Government Surveillance : AOL, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Twitter et Yahoo. "Il est temps que les gouvernements de tous les pays engagent une réflexion sur les pratiques et les lois qui régulent la surveillance des individus et l'accès à leurs données par le gouvernement", déclarent les géants du Web. S'ils admettent que les gouvernements "doivent agir pour maintenir la protection et la sécurité de leurs citoyens", ils réclament une réforme des lois qui permettent de surveiller les données sur Internet et appellent les gouvernements à s'engager à respecter cinq principes fondamentaux :
Limiter les possibilités de collecte d'informations sur les utilisateurs par le gouvernement
La collecte de données doit être contrôlée et les requêtes du gouvernement vérifiées.
Transparence : Les demandes de données formulées par le gouvernement doivent pouvoir être révélées publiquement par les sociétés auxquelles elles sont adressées.
Respecter l'échange libre d'informations entre les pays, ne pas bloquer les flux ni imposer aux fournisseurs de services de détenir des infrastructures dans le pays pour y opérer.
Mettre en place un traité ou cadre juridique transparent pour encadrer les demandes de données entre pays.
Cette fronde des acteurs américains du Web intervient justement alors qu'en France, l'Asic a réclamé un moratoire sur le projet de loi de programmation militaire, qui étend les régimes d'exception sur l'accès aux données des internautes (lire l'article "L'Asic demande un moratoire sur les projets de surveillance de l'Internet", du 22/11/13). Adopté en première lecture par l'Assemblée le 3 décembre, le texte sera débattu au Sénat mardi 10 décembre.