Géolocalisation : malgré les craintes de l'Asic, le texte adopté par le Sénat
Malgré les critiques de l'Asic (Lire l'article : "L'ASIC s'inquiète du projet de loi sur la géolocalisation", du 10/01/14), le Sénat a adopté, lundi, le projet de loi déposé en urgence par le gouvernement en décembre dernier pour encadrer l'utilisation de la géolocalisation dans le cadre de mesures de surveillance.
Seule concession (minimale) accordée à l'Asic : un amendement déposé par trois sénateurs concernant le contrôle du juge. Le projet de loi ne le prévoyait que pour prolonger les mesures de géolocalisation au-delà d'un délai de 15 jours. La Cour de cassation et l'Asic réclamaient quant à eux que le juge intervienne systématiquement. Le Sénat a tranché : le juge devra intervenir au plus tard dans un délai de huit jours suivant le début de la géolocalisation.
Un amendement déposé par le gouvernement a également été adopté par les Sénateurs. Il prévoit que les opérations de géolocalisations ne seront pas uniquement réservées aux "délits punis d'une peine d'emprisonnement d'une durée égale ou supérieure à cinq ans", comme prévu initialement, mais aux "délits prévus par le livre II du code pénal, d'une peine d'emprisonnement d'une durée égale ou supérieure à trois ans". La géolocalisation pourra donc être utilisée en cas de menaces de mort ou en cas d'évasion. Le texte adopté par les Sénateurs doit désormais être présenté à l'Assemblée nationale.