Les informations publiques en ligne sont les cartes de visite de demain

Que nous le voulions ou non, Internet a ouvert des passerelles entre nos identités virtuelle et réelle pour le meilleur et parfois, c’est vrai, pour le pire. A l’aune du tout numérique, l’expression « Pour vivre heureux, vivons caché » n’a donc jamais semblé si illusoire !

La question n’est donc plus tant de savoir comment passer inaperçu, mais plutôt comment mieux gérer cette image, voire la travailler à dessein !
Aujourd’hui, la France compte 42,2 millions d’internautes et 86% d’entre eux se déclarent membres d’au moins un réseau social1. Nombreuses sont nos actions, qui s’effectuent désormais en ligne : recherche d’emploi, démarches administratives, achats… Que nous le voulions ou non, Internet a ouvert des passerelles entre nos identités virtuelle et réelle pour le meilleur et parfois, c’est vrai, pour le pire. A l’aune du tout numérique, l’expression « Pour vivre heureux, vivons caché » n’a donc jamais semblé si illusoire ! La question n’est donc plus tant de savoir comment passer inaperçu, mais plutôt comment mieux gérer cette image, voire la travailler à dessein !

L’heure est à la gestion active de son identité sur Internet

Tous ceux qui surfent régulièrement sur le Net l’ont fait un jour : taper dans un moteur de recherche le nom d’une personne tout juste rencontrée ou perdue de vue, celui d’un contact professionnel ou d’un nouveau voisin, afin d’en apprendre un peu plus sur lui, grâce aux traces qu’il aura laissées derrière lui. Et, quand on sait qu’un internaute est en moyenne membre de 4,5 réseaux sociaux1, il y a de grandes chances de glaner quelques infos ! D’autant que si nous l’avons fait, il y a de fortes probabilités pour que nous en ayons été la cible également. Que cela soit bien ou pas, moral ou non, la question n’est pas là : c’est un fait. Aujourd’hui, nous devrions plutôt nous inquiéter de ce que l’on va trouver sur nous, plutôt que de chercher à s’en cacher. Un travail pédagogique doit être fait : dans dix ans, voire moins, les digital natives seront des adultes, cela sera acquis.

Prendre en main son destin numérique

Maîtriser ses données, ne pas les craindre, mais les utiliser, les rendre salutaires : telle doit être notre façon de penser notre présence en ligne. Les gens ne sortent pas nus dans la rue et ne vont pas à un entretien d’embauche en pyjama. Comme dans la vie physique, ils doivent prendre soin de leur image numérique, la gérer selon leurs goûts et valeurs pour renvoyer une image construite et désirée.
Certes, nous confions aux institutions existantes le soin de nous protéger des débordements, des effets pervers que nous ne pouvons distinguer, mais nous devons tout de même maîtriser ce qui peut l’être à notre échelle. A fortiori dans un monde où le Web favorise l’internationalisation des échanges.
Mieux vaut donc réfléchir par deux fois à ce que l’on poste en ligne sur les blogs, les forums ou les réseaux sociaux. D’ailleurs, les Français en ont déjà pleinement conscience, puisque 83 % d’entre eux estiment que les informations personnelles présentes sur Internet ont un impact sur leur vie professionnelle.

Sur Internet, vivre mieux, n’est pas vivre caché

Celui qui n’a pas de contenu le concernant sur Internet laisse la porte ouverte à ses homonymes, voire pire, au vol d’identité. La première chose à faire est un état des lieux de sa présence en ligne, en effectuant soi-même une recherche sur son nom. Cela permettra notamment d’identifier des contenus négatifs. Ainsi, si des photos gênantes, un numéro de téléphone ou un mail personnel ressortent, on fait le ménage, quitte à passer quelques coups de fil à des amis peu vigilants.
Autre règle : la présence sur les réseaux professionnels est essentielle, la plupart des recruteurs passant désormais par ces sites pour compléter leur collection de CV. Il faut donc s’assurer que sa présentation est à jour, sobre et sans faute ! De la même façon, nous conseillons d’étendre son réseau professionnel, en ajoutant à sa liste de contacts des personnes influentes dans son domaine d’activité. La création d’un blog peut, elle aussi, être un bon moyen de communiquer ses connaissances, ses opinions ou son intérêt pour un secteur précis. Enfin, multiplier les liens entre ses différents outils (blog, Facebook, Twitter, Viadeo, etc.) permettra de renforcer sa visibilité et son référencement sur les moteurs de recherche.
Et, même s’il y aura toujours une part de contenu non maîtrisée ou non maîtrisable sur Internet, ce n’est pas une raison pour ne pas participer activement et dès aujourd’hui à sa propre réputation !