Bruxelles prêt à accepter de baisser la TVA sur l'e-book et la presse en ligne
Pour l'instant, presse en ligne et livres électroniques sont considérés comme des prestations de service. En tant que tels, ils ne peuvent bénéficier d'un taux de TVA réduit, même si cela signifie de fait une inégalité de traitement entre supports papier et numérique. La France a ainsi été condamnée en mars 2015 par la Cour européenne de justice pour avoir aligné en 2012 la TVA des e-books sur celle des livres papier à 5,5%, au lieu de la maintenir à 20%. Le gouvernement français a également décidé en janvier 2014 de fixer le taux de la presse en ligne à 2,1%, comme celui de la presse papier, plutôt que de le laisser à 20%.
Si Bruxelles était obligé de poursuivre l'Hexagone, qui viole ouvertement les règles communautaires, on reconnaissait dans les couloirs de la Commission qu'un traitement égal des supports papier et numérique serait plus logique. Ce sera désormais un objectif assumé par l'exécutif européen, conforme d'ailleurs à l'égalité de traitement fiscal préconisée dans sa stratégie numérique présentée le 6 mai. Toutefois, les règles fiscales européennes devant être adoptées à l'unanimité des Etats membres, cet alignement des taux est encore loin d'être acquis.