Deezer vise autour d'un milliard d'euros de valorisation pour son introduction en bourse

Deezer vise autour d'un milliard d'euros de valorisation pour son introduction en bourse Deezer a présenté ce jeudi le processus de son introduction en bourse prévue pour la fin du mois. Son enjeu : lui permettre d'atteindre la rentabilité à l'international et répliquer son succès en France dans le monde entier.

On en sait plus sur l’introduction en bourse de Deezer sur Euronext. Le leader du streaming français entrera en bourse le 26 octobre prochain, pour une valorisation qu'il espère comprise entre 900 millions et 1,1 milliard d’euros, pour une fourchette de prix comprise entre 36,40 et 49,24 euros par action. La société va placer sur les marché près d'un tiers de son capital.

En 2014, Deezer a réalisé un chiffre d’affaires de 142 millions d’euros, en hausse de 53% sur un an. Toutefois, il affiche 27 millions de pertes sur l’exercice. Des pertes qui proviennent intégralement de son développement international. Car pour rassurer les investisseurs, Deezer met en avant son succès en France, où il affiche un Ebitda positif de 7 millions d’euros, pour un Ebitda négatif de 21 millions d’euros dans le monde. Problème : il compte moins d'abonnés mi 2015 (6,3 millions) que fin 2014 (6,9 millions)

Fin 2014, la société comptait 6,9 millions d’abonnés dans le monde, soit en direct (stand alone), soit passant par un partenaire (bundle), rapportant 5,4 euros par abonné pour les premiers, et 4 euros pour les seconds.

Deezer a pour objectif un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros en 2018 et compte atteindre la rentabilité à cette échéance. Pour cela, Deezer prévoit "d’augmenter significativement ses investissements marketing et commerciaux par rapport aux années précédentes". Les 300 millions d'euros que compte récolter Deezer durant cette introduction devront lui permettre d’atteindre cet objectif.

Mais pour cela, Deezer va devoir faire face à une concurrence féroce. Spotify (20 millions d'abonnés), bien sûr, son principal rival européen, mais aussi les ogres américains que sont Google, Apple et Amazon, dont les moyens financiers paraissent sans limite pour pouvoir suivre les exigences des majors, et financer des pertes pendant de longues années. Reste à savoir combien d'acteurs le marché de la musique en ligne permettra de faire vivre, et lesquels sauront le mieux se diversifier.