Attaques du 13 novembre : comment la solidarité s'est organisée sur le Web

Attaques du 13 novembre : comment la solidarité s'est organisée sur le Web Rapidement, internautes et géants du Web ont mis en place des dispositifs d'organisation de la solidarité.

A peine une heure après la première explosion au Stade de France marquant le début d'une vague d'attentats meurtriers dans la capitale vendredi soir, un journaliste créait le hashtag #PorteOuverte sur Twitter pour permettre aux Parisiens d'ouvrir leur appartement à des personnes ayant besoin de se réfugier en sécurité.  Le hashtag a été utilisé plus d'un million de fois dans la soirée du 13 au 14 novembre.

Alors que les premiers bilans de victimes ont commencé à tomber, le hashtag #RechercheParis a vu le jour. Les proches des personnes se trouvant sur les lieux des attaques et n'ayant pas encore reçu de nouvelles ont appelé les internautes à témoigner en diffusant des descriptions et photos, partagées des milliers de fois. En parallèle, le ministère de l'Intérieur a mis en place un formulaire pour signaler les personnes portées disparues.

Facebook étend son "Safety Check" aux "catastrophes humaines"

Les géants du Web se sont aussi mobilisés. Vers une heure du matin, Facebook a déclenché son dispositif "safey check" (contrôle de sécurité), qui permet aux utilisateurs de se signaler en un clic en sécurité, ou même de le faire pour leurs amis. Tous leurs contacts sont alors notifiés.

Le dispositif, lancé en octobre 2014 à l'occasion du séisme au Népal, a depuis été réutilisé trois fois, toujours dans le cadre de catastrophes naturelles. C'est la première fois qu'il est mis en place pour des attentats terroristes. "Jusqu'à maintenant, notre politique était de n'activer le Safety Check que pour les catastrophes naturelles, a écrit Mark Zuckerberg sur Twitter, répondant aux internautes s'étonnant que le Safety Check n'ait pas été déclenché la semaine dernière lors des attentats qui ont touché Beyrouth, au Liban. Nous venons de changer cela et à partir de maintenant nous activerons le dispositif pour davantage de catastrophes humaines." Près de 5,4 millions de personnes se sont notifiés "en sécurité" ce week-end et 360 millions d'utilisateurs ont ainsi été mis au courant.

De son côté, Twitter a rapidement intégré dans le fil d'actualité des parisiens un message les invitant à suivre le compte de la Préfecture de police pour s'informer de la situation.

Snapchat a ajouté des informations via des filtres spécifiques, avec des informations succinctes sur les attaques, en français et en anglais ("Le président de la république François Hollande déclare l'état d'urgence et la fermeture des frontières") puis un hommage ("Des prières pour Paris", sur fond d'un drapeau bleu blanc rouge).

Hommages

Dès samedi, Facebook a proposé un outil permettant à ses internautes d'ajouter un filtre aux couleurs du drapeau français, pour rendre hommage aux victimes des attentats.

Selon le réseau social, plus de 150 millions de personnes dans le monde ont exprimé leur émotion et leur solidarité sur Facebook et plus de 450 millions d'interactions ont été enregistrées au sujet des attentats de Paris.

Sur Twitter, le hashtag #PrayForParis a dépassé les 6,7 millions de mentions samedi après-midi, avec un pic à plus de 17 000 tweets par minute vers minuit. Un dessin d'une Tour Eiffel sur un cercle noir, formant le symbole de la paix, imaginée par le graphiste français Jean Jullien, a aussi fait le tour des réseaux sociaux.