François Fillon et Alain Juppé : leurs programmes pour le numérique

François Fillon et Alain Juppé : leurs programmes pour le numérique Les deux finalistes à la primaire ont formulé plusieurs propositions sur le numérique, certaines très générales, d'autres plus précises et concrètes.

L'un comme l'autre ont dû faire face à des critiques appuyés sur le manque de mesures nouvelles dans leur programme, notamment en matière de nouvelle économie. François Fillon et Alain Juppé ont cependant développé dans leur projet respectif pour la présidentielle toute une série de mesures consacrées au numérique.

Le programme numérique de François Fillon

François Fillon veut ainsi "généraliser l'enseignement du numérique pour tous et à tous les nouveaux". Concrètement, cela signifie la formation de professeurs spécialisés, l'instauration d'un CAPES informatique, l'inscription des las programmes scolaires "les rudiments de codage et d'algorithmique", un meilleur équilibre entre manuels scolaires et contenus pédagogiques numériques. Le nouveau favori de la primaire de la droite veut également créer un poste de Haut Commissaire à la Transformation numérique pour coordonner l'action numérique de l'Etat avec une gouvernance plus efficace. Il veut par ailleurs instaurer "une quote-part d'achats publics significative auprès de PME et de start-ups françaises innovantes, mettre en place un mécanisme de déduction fiscale pour soutenir l'investissement dans les PME du numérique". François Fillon entend par ailleurs  déployer le Très-Haut-Débit sur l'ensemble du territoire pour  "permettre développer des bassins d'emplois y compris dans les territoires ruraux".

Le programme numérique d'Alain Juppé

Alain Juppé veut lui aussi Introduire des cours de programmation à l'école, et compte "systématiser les interventions des acteurs du numérique en collège et lycée" et "encourager la création de 'junior start-ups' au lycée". Le maire de Bordeaux veut aussi instaurer "un socle commun de compétences digitales dans le contenu des formations", et "inclure des critères de digitalisation" dans les évaluations. Il évoque également la mise en place de "contrats en 3 clics", une embauche simplifiée "en définissant dans les contrats de travail des motifs prédéterminés de rupture des CDI adaptés au secteur d'activité". Il souhaite par ailleurs "ouvrir un droit à l'expérimentation de nouveaux modèles d'affaires", orienter vers les entreprises innovantes une partie de l'épargne collectée dans l'assurance-vie. Lui aussi entend déployer le Très-Haut-Débit, et veut confier le pilotage du projet à une "autorité de suivi national" avec tous les acteurs concernés, Etat et collectivités, régulateur, opérateurs et investisseurs.