Vivre l'expérience de Roland Garros à domicile, un enjeu d'innovation majeure

Ceux qui l'ont vécue disent que c'est une expérience inégalable. Vous parcourez le court Philippe-Chatrier du regard alors que vous vous installez à votre place. Vous vous trouvez au milieu d'un océan de panamas. Le soleil tape sur la terre battue, y créant un jeu d'ombres et de lumière alors que le court alterne les nuances d'ocre, tantôt flamboyantes, tantôt ternes.

Le premier service rompt le silence et saisit le stade tout entier alors que deux célèbres sportifs commencent à se renvoyer la balle dans un ballet étudié de coups gagnants et de fautes. Assis là, vous essayez d'anticiper le prochain coup et d'analyser la technique derrière le masque des joueurs. Ces scènes et ces sons sont rares au tennis, et dans le monde du sport en général. C'est ce qui rend difficile la transformation digitale de cette expérience unique à Roland-Garros. Mais c'est aussi ce qui la rend aussi fascinante.

En ajoutant de l’innovation numérique durant le tournoi, l'objectif était clair : offrir une expérience inédite à tout le monde. Offrir une nouvelle manière d'observer, de jouer et d'être spectateur. Si les spectateurs aux panamas étaient les influenceurs de jadis, les fans d'un jour, pourrait-on trouver les mêmes hashtags à travers le monde ? Un casque de réalité virtuelle pourrait-il vous rapprocher de la sacro-sainte terre battue alors que vous foulez le court central comme le font les athlètes ? Peut-être aimeriez-vous découvrir la science qui se cache derrière ces enchaînements fabuleux lorsque les joueuses et les joueurs de tennis exercent leur art sur le court ? Voulez-vous voir un jeu où l'on décortique à la volée et en glissant les données, à l'aide de nos outils analytiques ?

Cette année, l'expérience fait un bond vers « l'hyperdrive » en proposant plus de 15 façons de vivre le tournoi de Roland-Garros en numérique. La pandémie a bouleversé l'ancien monde, comme nous avons pris l'habitude de l'appeler. Et pourtant, des vestiges de l'ancien monde refont surface à Roland-Garros alors que le monde d'après virtuel devient plus concret que jamais. La Fédération française de tennis (FFT) qui organise Roland-Garros parle du tournoi comme d'un échange entre les joueurs et les fans. Si l'expérience dans les tribunes est la couleur, alors le digital est le contexte. Il s'avère que les contextes sont nombreux lorsque l'on repousse les limites de l'expérience. Ces limites sont analytiques, spatiales et proximales.

La frontière analytique implique une nouvelle compréhension du jeu induite par la nouvelle façon de le regarder. Historiquement, le spectateur suit les matchs sur un seul écran et les statistiques sont distillées entre les jeux et les sets depuis la cabine des commentateurs. Dans un monde qui fourmille d'écrans, le spectateur devient analyste, stratège, entraîneur et commentateur, depuis son canapé. Avec l’essor d’applications disponibles comme Match Center sur le site de Roland Garros, il peut porter toutes ces casquettes. L'histoire de chaque point marqué est alors racontée via une multitude de perspectives. On peut ainsi observer chaque coup, chaque échange prolongé, chaque match depuis différents angles. Les fans peuvent jouer avec les données de différentes manières.

La frénésie des données commence avec MatchBeats. Les fans peuvent suivre les aléas et le rythme des matchs avec des « beats » point par point qui ne se limitent pas au seul score du match. Chaque information révèle toute sorte d’informations comme la longueur de l'échange, la vitesse et le résultat, de sorte que les spectateurs puissent comprendre les moments fatidiques des matchs. Afin d'offrir plus de détails sur les moments cruciaux, des filtres sont disponibles pour tout analyser, des aces aux balles de break. Ce jeu de chiffres ne se cantonne pas à un simple agrégat de données. Un sport aussi riche en données que le tennis est tout en nuances et en subtilités. Une seule donnée peut permettre de comprendre ce qui crée ou détruit une superstar du tennis, et ce qui sépare un champion d'un excellent joueur. Le tennis est un sport où chaque centimètre compte, et les données couvrent tout le terrain. Il existe aujourd’hui différentes applications qui dévoilent les performances de chaque longueur d'échange et fournissent un indice d'endurance qui révèle les styles de jeu : certains sont plus offensifs pour abréger l'échange, d'autres, plus marathoniens, préfèrent les longs échanges. Sans oublier celles qui offrent des aperçus encore plus pointus et suit les performances de chaque demi-volée. Les fans vivent ainsi le match autrement grâce à une mise en avant d’éléments qui leur font vivre plus intensément le match.  Un seul filtre peut souvent révéler le tournant du match, notamment le filtre des fautes directes qui montre les points sur lesquels le joueur est agressé. Un trop grand nombre de points rouges signifie que le jeu a été autant perdu par un joueur agressé en retour que gagné par la précision de l'adversaire. Les filtres sont nombreux et chaque clic, chaque moment de prise de conscience est captivant pour un spectateur qui dispose de ces outils pour comprendre.

Imaginez maintenant cette compréhension approfondie couplée à une expérience encore plus riche. Les limites analytiques sont ainsi repoussées. L'extension spatiale est une expérience unique en son genre. Vous pouvez être transporté sur le court Philippe-Chatrier où l'analyse 3D est mélangée à des vues en 3D du court. Dans une matrice virtuelle du court, vous pouvez naviguer entre les plus beaux coups et observer les coups de tous les endroits du court. Vous prenez ainsi le point de vue du vainqueur et du perdant, de celui qui sert et de celui qui retourne la balle. Enfin, les fans de tennis ont accès aux analyses des matchs sur leurs appareils préférés.

Avec l’émergence de l’innovation numérique sur les courts, l'expérience Roland-Garros s'invite aujourd’hui chez vous. Et en ces temps difficiles, le jeu continue. Tout comme l'innovation.