Wiley Cerilli, ce serial entrepreneur qui veut révolutionner la livraison de repas

Wiley Cerilli, ce serial entrepreneur qui veut révolutionner la livraison de repas Découvrez le parcours de Wiley Cerilli, ce talentueux entrepreneur aux multiples casquettes aujourd'hui à la tête de Good Uncle, une start-up qui veut disrupter la foodtech.

Wiley Cerilli, cofondateur de Good Uncle, a tout fait. Il est allé à l'université dans l'intention de devenir professeur. Après un an passé à Syracuse, il quitte cette université pour aller à NYU avant d'intégrer l'entreprise Seamless, qui venait tout juste d'être lancée à l'époque. En 2010, Cerilli crée SinglePlatform, une start-up qui aidait les petites entreprises à renforcer leur présence sur le net. Deux ans plus tard, Cerilli vend sa start-up à Constant Contact, l'entreprise d'e-mail marketing, pour 100 millions de dollars.

Cerilli intègre ensuite First Round Capital, un fond de capital risque new-yorkais, en 2014 en tant qu'associé. Depuis, il a investi dans des entreprises comme Spring, la start-up de shopping en ligne de David Tisch et Binti, une start-up qui vise à faciliter l'adoption grâce à la technologie.

Ils ont trouvé la solution pour livrer des repas en dehors des grandes villes

Chez First Round, Cerilli a l'idée de créer une start-up de livraison de repas. En juillet 2015, il décide d'en parler à Josh Kopelman, un autre associé, sans lui dire que cette idée est la sienne. Kopelman lui demande de réunir tous les associés et quand Cerilli lui annonce que l'idée vient de lui, Kopelman lui dit : "je pense que tu devrais démissionner et te lancer."

Avec la bénédiction de son supérieur, Cerilli démissionne de First Round, embarque Matt Doumar, qui a constitué toute l'équipe produit de SinglePlatform, en tant que cofondateur et démarre son projet d'entreprise qui sera plus tard connue sous le nom de Good Uncle.

La concurrence dans le marché de la livraison de repas est déjà rude, mais Cerilli et Doumar ont une bonne technique pour faire sortir leur entreprise du lot. La difficulté de leur modèle est de livrer des repas en dehors des grandes villes, et c'est la solution à ce problème qui est à l'origine de sa start-up.

Au lieu d'apporter aux habitants des petites villes des menus extravagants aux prix exorbitants, Good Uncle veut cuisiner lui-même et importer quelques plats des restaurants les plus emblématiques du monde dans de plus petites villes comme New Heaven ou Syracuse, dont la population reste dense.

Good Uncle est uniquement un service de livraison et toutes les commandes sont passées via une application. Cette dernière propose moins d'options qu'une entreprise comme Seamless peut offrir  mais avec Good Uncle, l'expérience est plus immersive : vous verrez une vidéo d'un chef à Williamsburg préparant le burger qui figure sur le menu ou encore des vidéos sur l'histoire du quartier dans lequel se trouve le restaurant.

Good Uncle veut cuisiner et importer quelques plats des restaurants les plus emblématiques du monde dans de plus petites villes

Les plats ne sont pas livrés par les restaurants, ils seront préparés dans les cuisines de Good Uncle dont les chefs reproduisent les recettes qu'ils ont apprises dans les restaurants. Good Uncle ne veut pas travailler pas avec les chaines de restaurants nationales. Selon Cerilli, l'objectif est "d'apporter l'histoire d'un restaurant, d'un quartier dans de nouveaux marchés pour montrer à leurs habitants le restaurant dont ils n'ont jamais entendu parler." 

La start-up a levé 2,2 millions de dollars auprès d'investisseurs institutionnels tels que First Round, Box Group et Gunderson Dettmer, le cabinet d'avocat orienté vers la technologie. Les fondateurs de nombreuses start-ups new-yorkaises telles que Warby Parker, Birchbox, Flatiron Health, Seamless, Sweetgreen et SinglePlatform, l'ancienne entreprise de Cerilli et Doumar, ont tous investi dans Good Uncle. Le restaurateur Tom Colicchio, devenu célèbre grâce à son passage dans l'émission Top Chef, fait aussi partie des investisseurs.

Maintenant que Cerilli et Doumar ont les financements, ils prévoient de constituer une équipe, de créer une application et d'approcher les restaurants pour se lancer dans leur premier marché (le lieu reste à déterminer) en septembre. La start-up aura bientôt ses propres bureaux – pour le moment, l'équipe travaille dans les locaux new-yorkais de First Round.

 

Article de Maya Kosoff. Traduction de Soraya Bouznada, JDN.

Voir l'article original : "He was an early Seamless employee, sold his next comany for $100 million, and became VC - now e's launching a food delivery startup."