Non, le e-commerce n'est pas près de dépasser le commerce physique

Non, le e-commerce n'est pas près de dépasser le commerce physique La croissance annuelle de la vente en ligne ne cesse de ralentir depuis 2009 et les magasins génèrent toujours 92% du chiffre d'affaires du commerce de détail.

Depuis 2004, jamais la croissance annuelle du e-commerce n'avait été aussi basse qu'en 2015 selon l'étude "La transformation digitale de la distribution" de notre partenaire Xerfi. Conséquence : le chiffre d'affaires généré par les ventes en ligne de biens demeure 15 fois moins important que celui du commerce en magasin.

5%. C'est la part du e-commerce dans le chiffre d'affaires du commerce de détail de biens en 2014. Cela représente 28 milliards d'euros, soit à peu près la moitié du chiffre d'affaires du e-commerce en 2014, qui s'élevait à 57 milliards d'euros. Les 29 milliards restants proviennent de la vente en ligne de services, comme les tickets de spectacles ou les billets d'avion, par exemple.

La vente en magasin représente, elle, 92% du chiffre d'affaires total du commerce de détail en 2014, soit 447 milliards d'euros. Et si ce chiffre a tendance à stagner, celui du e-commerce croît de moins en moins vite :

En 2015, la croissance annuelle en valeur du e-commerce s'est ainsi élevée à 10%, soit 1 point de moins qu'en 2014. C'est certes dix fois plus que la croissance du commerce physique, qui est positive pour la première fois depuis 2012 avec +1% en 2015, mais c'est trois fois moins qu'en 2009 (+31%) et presque cinq fois moins qu'en 2004 (+46%).

Du côté du commerce physique, il n'y a pas non plus forcément de quoi se réjouir. La vente en magasin ne parvient plus depuis 2011 à atteindre son pourtant faible record de 3% de croissance annuelle. Depuis trois ans, le commerce physique n'a même jamais dépassé 1% de croissance annuelle. Pire, il est tombé à -1% en 2013 avant d'enregistrer une croissance nulle en 2014.

Le e-commerce, même s'il est en perte de vitesse, reste donc malgré tout bien plus dynamique que les magasins traditionnels.

Source

L'étude "La transformation digitale de la distribution" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.