Pour optimiser la gestion du trafic routier, il faut l'automatiser

Assurer en permanence la fluidité du trafic sur les routes n’est pas une mince affaire. D’autant plus que les centres qui en ont la charge font aujourd’hui face à des évolutions de grande ampleur et ne sont pas toujours bien équipés pour y répondre.

Les conducteurs possèdent des véhicules de plus en plus sûrs, connectés, voire automatisés (du moins partiellement) grâce à l’électronique embarquée ; de fait, la mortalité sur la route diminue. Mais il n’en reste pas moins que le nombre des incidents est en hausse, autant d’obstacles imprévus qui remettent en cause la bonne circulation.

Les conducteurs sont également de plus en plus autonomes, avec des applications de navigation GPS collaboratives, qui les informent des conditions de circulation en temps réel et leur proposent des routes alternatives. Si elles aident à décongestionner les routes engorgées, elles envoient également les véhicules sur des routes secondaires, qui ne sont ni adaptées à ce volume de trafic, ni équipées des dispositifs de sécurité qui permettent aux opérateurs de trafic de répondre rapidement en cas d’incident.

Une vision plus globale

Systèmes et capteurs sont utilisés pour calculer les temps de trajets, connaître les conditions météorologiques, détecter et résoudre les incidents, communiquer avec les conducteurs, etc. Mais les données collectées sont encore trop souvent exploitées en silos. En les regroupant toutes sur un seul et même système, intégrant des analyses avancées, ils disposent d’une vision plus globale de la situation sur les routes.

Sur des cartes dynamiques, les opérateurs peuvent, par exemple, détecter un ralentissement, y relier facilement des informations météorologiques, visionner les vidéos associées pour en définir la nature, évaluer l’impact sur les temps de trajets, et être ensuite guidés dans leurs actions correctives. Le tout, sur un seul et même écran de contrôle.

Répondre aux besoins de demain

La gestion du trafic nécessite de mieux relier les systèmes, les capteurs, les données… mais aussi les personnes. Une plateforme ouverte permet d’améliorer la collaboration entre les centres de gestion, la police, les premiers secours, les services de maintenance… En leur permettant d’accéder à la même plateforme unifiée, toutes disposent du même niveau d’information, et peuvent plus facilement se coordonner.

Par ailleurs, face aux changements, les systèmes doivent être en mesure d’évoluer rapidement. Or, aujourd’hui, ils ne sont généralement ni ouverts, ni adaptables. Toute modification à apporter nécessite d’intervenir sur le code et de déployer une mise à jour, une méthode longue et coûteuse. En faisant le choix d’une plateforme ouverte et configurable, il est beaucoup plus facile d’intégrer les dernières technologies matérielles ou logicielles.

Automatiser les tâches routinières

Dans le quotidien des centres de gestion du trafic, beaucoup de tâches manuelles et chronophages peuvent être automatisées grâce aux technologies. Ainsi, les opérateurs disposent de plus de temps pour prendre du recul, analyser des tendances et approfondir leur compréhension des routes.

Il s’agira, par exemple, d’automatiser la mise à jour des panneaux d’affichage dynamique avec des temps de trajet estimés ou des itinéraires conseillés. Ou de faire remonter automatiquement les images de caméras de surveillance filmant un ralentissement. L’unification des systèmes joue ici un rôle important, puisqu’elle permet de corréler toutes les données entre elles.

Définir des procédures standard

En cas d’embouteillage, d'accident ou d’objet sur la route, les opérateurs doivent être prêts à réagir rapidement, avec précision et cohérence. S’ils surgissent de manière inattendue, ces incidents restent prévisibles dans leur récurrence. Les réponses à apporter peuvent donc être programmées à l’avance.

Identifier la formation d’un ralentissement, le confirmer visuellement grâce aux caméras, rediriger les conducteurs vers un autre itinéraire, envoyer une dépanneuse ou les services d’urgence… guider les opérateurs à travers les étapes clés de la meilleure réponse à apporter permet de résoudre plus rapidement les problèmes. Le suivi de procédures prédéfinies laisse en effet peu de place aux oublis et à l’erreur humaine, garantissant ainsi que les actions essentielles sont réalisées, et dans le bon ordre.

Meilleure connaissance situationnelle, collaboration renforcée, plus grande adaptabilité aux changements et automatisation des tâches et des procédures : toutes ces améliorations rendues possibles grâce aux technologies accélèrent les temps de réponse. Avec un retour à la normale plus rapide après un incident, la circulation est plus fluide et plus sécurisée. Et l’objectif principal de la gestion du trafic est atteint.