Le paiement sans contact séduit les Français… sauf sur mobile
"Vous avez le sans contact ?" La question est devenue incontournable dans les commerces de proximité. Et le geste "posé c'est payé", qui s'applique aux achats de moins de 30 euros (depuis septembre 2017), séduit de plus en plus les Français. En 2018, deux milliards de transactions seront réalisées en sans contact, d'après les estimations du Groupement GIE Cartes Bancaires. Ce serait 63% de plus qu'en 2017 et 231% de plus qu'en 2016.
L'année 2017 a marqué un tournant : pour la première fois le milliard de transactions a été atteint, dès novembre. A fin 2017, c'est plus de 1,2 milliard de paiements qui ont été réalisés en sans contact pour une valeur totale de 12 milliards d'euros (6 milliards en 2016), toujours d'après le GIE Cartes Bancaires. Ces transactions ultra-rapides, dont le ticket moyen s'élève à 10 euros, représentaient cette même année 10% des paiements par carte. Les marchands s'équipent progressivement de nouveaux terminaux de paiement pour réduire le temps de passage en caisse. Ils étaient 600 000 en 2017 (41% du parc), contre 500 000 en 2016.
La quasi-totalité des opérations en sans contact sont réalisées avec la carte bancaire, moyen de paiement préféré des Français depuis plusieurs années. Selon la Banque de France, le paiement mobile sans contact (Apple Pay, Samsung Pay, Paylib…) n'a quant à lui représenté que 4 à 5 millions de transactions en 2017.
Et la carte devrait garder son quasi-monopole grâce à l'apparition des cartes sans contact biométriques, qui intègrent un capteur d'empreinte digitale. Société Générale est la première banque à la tester. Le geste est le même sauf qu'il y a un gros plus : aucune limite de montant.
Un article paru dans Le Figaro Tech
Cet article est originellement paru le 3 décembre dans Le Figaro Tech, supplément trimestriel du quotidien Le Figaro, fruit de la collaboration entre les équipes du Figaro Economie et du JDN. Objectif de ce cahier : créer un point de repère dans l'innovation technologique, pour distinguer les modes des phénomènes de fond.