Startupers : comment émerger durablement ? Conseils pour passer du développement à l'expansion

En 2019, on recensait en France pas moins de 14 648 startups. Jouissant du statut de "startup nation", la France reconnaît notamment avoir donné naissance à au moins six licornes (dont les plus connues BlaBlaCar, Deezer, Doctolib, Meero, OVH et Veepee etc.).

Outre le fait de mettre à profit une expertise et un savoir-faire de pointe en matière d'innovation, les startups françaises nourrissent très certainement toutes le même objectif : devenir elles aussi des licornes. Mais pour ces 320 000 nouveaux entrepreneurs qui se lancent le challenge de créer leur entreprise, de nombreux obstacles se profilent... Zoom sur ces embûches rencontrées par ces entrepreneurs dans le parcours de création de leur entreprise et les leviers d’accompagnement de ces jeunes pousses.

Naissance d’une startup : de l’étape de création au développement 

Le cycle de vie d’une startup peut être résumé en deux grandes phases. La création, qu’on estime à environ 1 à 2 ans, concentrera les efforts sur le développement du produit et le choix du marché où se positionner. La phase de développement quant à elle analysera l’adéquation produit-marché. C’est ici que l’entreprise devra faire ses preuves, en générant de la croissance, facteur fondamental pour réussir une éventuelle nouvelle levée de fonds dans le but de se développer à plus grand échelle. L’hypercroissance (scalabilité tant recherchée), en d’autres termes, la finalité de ces étapes déterminera le potentiel de croissance de ces entreprises en processus de création. 

Passer le cap de 2 à 5 ans : l’épreuve de force

Malgré une situation économique complexe, l’Hexagone se pose en terrain idéal pour la création d’entreprise. Alliant à la fois un esprit entrepreneurial très présent (76 % des Français estiment que créer son entreprise est plus valorisant que le salariat) et des leviers facilitant le financement, privés (les fonds de capital risque français sont les 2ème en Europe en termes de nombre d’entreprises soutenues) et publics (mesures fiscales pour les PME ou encore l’action de Bpifrance), la France est le berceau idéal pour créer son entreprise. Rappelons le, d’après l’INSEE, le pourcentage des entreprises constitué en France par des TPE/PME est de 99,9%. 

Pour autant, l’analyse du marché prouve qu’il reste toutefois compliqué d’assurer une certaine pérennité à son affaire puisqu’il semblerait qu’une grande partie des jeunes entreprises françaises ne passe malheureusement pas le cap des 2-5 ans. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Si l'espérance de vie moyenne des start-up a augmenté en France durant ces dernières années, elle demeure très basse: quatre ans. C'est fort malheureusement la durée de vie de 60 % des start-up françaises !

Il ressort que les principales difficultés dans la phase de développement sont liées à la conjoncture, aux contraintes administratives et fiscales, sans omettre le financement..Parmi les problématiques opérationnelles, la question des ressources humaines arrive en première position, soulignant la difficulté d’attirer des talents et de les fidéliser.

Conseils pour faire la différence

Il existe des pistes et des outils pour améliorer l’espérance de vie des jeunes pousses. De manière générale, au-delà des compétences de l’équipe dirigeante, l’écosystème de l’entreprise joue un rôle fondamental dans sa survie. En capitalisant sur les organismes publics, notamment sur le plan du financement, les entreprises en phase de création semblent améliorer nettement leur espérance de vie. 

Les grandes entreprises elles-aussi ont tout intérêt à sortir leur épingle du jeu. Outre cette casquette d’incubateur, la grande entreprise comme la startup doivent être en mesure de tirer profit de leurs compétences internes respectives. Pourquoi ne pas fonctionner notamment en mode projet permettant ainsi de mutualiser les connaissances ? Par essence, l’open innovation repose sur un partage des ressources entre entreprises et collaborateurs. Un fonctionnement qui a déjà fait ses preuves notamment chez Lego, Toshiba ou encore Orange.

La France recèle d’atouts pour monter sa propre entreprise. Encore faut-il savoir s’entourer, en mettant en place du mécénat de compétences et en trouvant les bons investisseurs... Un projet seul n’est pas suffisant, la phase de maturation est fondamentale et la construction d’un écosystème solide semble être la clé du succès !