Alven lève 350 millions d'euros pour un fonds dédié aux start-up crypto et fintech

Alven lève 350 millions d'euros pour un fonds dédié aux start-up crypto et fintech Le venture capital, qui a déjà investi dans Qonto ou Stripe, se concentre sur l'investissement en early stage. 15% du montant levé a été placé.

Quelques mois après le déploiement d'un fonds de 250 millions d'euros, le venture capital Alven annonce ce 1er juin avoir conclu sa sixième levée pour un montant de 350 millions d'euros afin de constituer un fonds dédié à la fintech et aux cryptomonnaies. A noter que l'objectif initial était fixé à 300 millions d'euros. Le tour de table a vu la participation d'investissements institutionnels à la fois français mais aussi européens, et dans une moindre mesure, d'acteurs américains et britanniques.

Fondé en 2000, le venture capital d'origine française conclut ainsi le plus important tour de table dédié à l'investissement en early stage, selon ses fondateurs. Car c'est cet investissement en série A qui est au cœur de la stratégie d'Alven. Le fonds a notamment investi en seed dans des projets tels que la néo-banque Qonto, le prestataire de services de paiements Stripe ou encore Indy, un logiciel de comptabilité et de déclaration fiscale pour indépendants. 

Un déploiement déjà entamé

Si la levée vient d'être annoncée, son déploiement quant à lui est déjà en cours depuis l'automne dernier. Sur les 350 millions d'euros, 15% ont été investis dans des sociétés comme l'éditeur numérique myDid ou le fournisseur de données Kaiko dès l'automne dernier. Face à une concurrence de plus en plus accrue, les VC sont contraints de se positionner en amont des innovations, c'est notamment le cas en ce qui concerne l'écosystème web3. La thématique crypto ne figurait pas dans les plans d'investissement d'Alven il y a encore deux ans, aujourd'hui elle représente environ 15%. Une évolution naturelle selon les cofondateurs, Guillaume Aubin et Charles Letourneur, qui privilégient les entreprises centralisées, fortes d'un business model traditionnel mais avec des objectifs en lien avec les activités décentralisées. Alven entend ainsi s'appuyer sur les compétences algorithmiques et data analyst françaises pour développer des projets d'envergures mondiales tels que le développeur de logiciels Algolia ou la plateforme de data science Dataiku. Pas un mot en revanche sur les start-up en ligne de mire ni même sur les tickets moyens ou un calendrier pour les prochains investissements.