Cinq mythes sur les signatures électroniques qualifiées

Même si les signatures électroniques ont connu un succès croissant ces dernières années, c'est la pandémie qui a remis en cause l'utilisation des documents papier.

Elle a poussé tous les usagers, aussi bien les particuliers que les grandes entreprises, à adopter la signature électronique à distance. Cependant, il subsiste de nombreux préjugés courants qui empêchent les utilisateurs potentiels d’adhérer à des outils de signature plus sûrs et plus efficaces.

Avant d'examiner ces préjugés, posons la question : qu'est-ce qu'une signature électronique qualifiée ? Il existe aujourd'hui plusieurs types de signatures numériques. La première est la signature électronique simple (SES). Il s'agit de la forme la plus simple de signature électronique. Elle ne nécessite pas d'authentification forte du signataire ni de vérification d'identité.

La signature électronique avancée (AES) comprend des étapes supplémentaires d'authentification de l'utilisateur. Il est demandé au signataire de présenter et d’utiliser un document valide pour confirmer son identité, et de fournir un code d'accès unique à la signature. Les signatures avancées nécessitent également de générer un certificat numérique. 

Enfin, il existe une signature électronique qualifiée (QES) qui correspond au niveau de confiance le plus élevé. Elle utilise un processus de vérification d'identité équivalent à un face à face en termes de fiabilité, assuré par un prestataire de services qualifié et de confiance. Un certificat numérique d’attestation d’identité est joint automatiquement à la signature de façon invisible pour l’utilisateur après la vérification. 

Quels sont les préjugés les plus courants concernant la signature électronique qualifiée ?

  1. Il est plus facile de remplir un document papier.
    Malgré l'essor du numérique et les grandes difficultés causées par la pandémie, certains utilisateurs sont déterminés à conserver les procédures papier et refusent la signature numérique. Leurs raisons vont de la méfiance à l’égard de la technologie aux réticences liées aux coûts et à l'efficacité. Pourtant, l'expérience démontre le contraire. Avec les nouvelles technologies biométriques, il ne faut que quelques secondes pour signer un document à l'aide de l’identification faciale ou tactile.  Par ailleurs, qui dit signature rapide, dit aussi échange de données rapide. Si l'on compare les signatures électroniques aux signatures physiques, principalement envoyées par courrier postal, la signature à distance accélère considérablement le cycle de signature et peut réduire les délais d’échange de documents d'environ 80 %.  Simple d’accès, bien sécurisée, c’est la technique de signature la plus moderne et l'une des plus efficaces qui soient. 
  2. Une sécurité renforcée coûte cher
    Une autre idée fausse très répandue est que la sécurité par signature électronique a un coût élevé. Ce mythe concerne souvent la signature électronique qualifiée (QES), qui correspond aux normes de sécurité les plus rigoureuses. Or, ce n’est pas du tout le cas. La signature électronique qualifiée ne coûte pas beaucoup plus cher que la signature électronique simple ou avancée. En revanche, elle est beaucoup plus polyvalente. Les deux autres signatures sont peut-être plus couramment utilisées, mais elles ne suffisent pas toujours, surtout lorsque les enjeux sont importants. La signature électronique qualifiée convient à plusieurs centaines de cas d’utilisation et à de nombreux niveaux de risque. Elle peut être utilisée pour des documents juridiques, financiers, médicaux et gouvernementaux tels que les déclarations d'impôts et les demandes de permis. De plus, elle est entièrement conforme au règlement eIDAS de l'UE.  
  3. Les signatures électroniques continuent de nécessiter une forme de signature manuelle.
    Pour beaucoup d’utilisateurs, la signature électronique se résume souvent à celle que l’on trace du bout du doigt sur l’appareil présenté par un coursier ou dans un bureau de poste. L’explication de son véritable fonctionnement est souvent une vraie révélation. Comme le dit une phrase célèbre, le vrai génie est de savoir faire simple. Les signatures électroniques modernes font appel à la biométrie, avec l’identification faciale ou tactile. Le seul équipement nécessaire est un simple téléphone mobile, un appareil que nous possédons tous et que nous avons presque toujours sur nous. Une fois implémentée, la signature qualifiée a la même valeur légale qu’une signature manuelle. Selon Deloitte, cette universalité est l’un des principaux facteurs derrière la croissance phénoménale du secteur et le marché mondial de la signature électronique devrait passer de 2,3 milliards de dollars en 2020 à plus de 14 milliards de dollars en 2026.  Pour signer, l’utilisateur, une fois enregistré, n'a plus qu'à tourner son téléphone face à lui pour effectuer une reconnaissance faciale ou à appuyer du doigt sur un capteur d'empreintes digitales. Difficile de faire plus simple. Autre bénéfice de cette approche, le coût. Selon une étude de Forrester, le coût d’une procédure de signature papier classique peut aller jusqu’à 30 euros. Coût et lenteur versus simplicité et temps réel, le bénéfice de la signature électronique est évident.
  4. L'obtention d'un certificat est longue et compliquée
    Si la signature qualifiée est si sûre et fiable, c’est donc que les utilisateurs doivent se soumettre à un contrôle de sécurité prolongé pour obtenir un certificat : c’est l’idée qui prévaut. Or, au rebours de ce raisonnement, il existe une technologie qui permet un enregistrement rapide et facile en libre-service. Une fois enregistrés, les utilisateurs peuvent accéder facilement à des services fiables entièrement conformes partout dans l'Union européenne.  Pour les utilisateurs qui doivent signer régulièrement des documents, il peut être plus pratique d'opter pour une signature QES embarquée dans le mobile et qui offre une fonction wallet, c'est-à-dire avec une identité réutilisable. Plus besoin de s'identifier pour chaque QES, ni de mot de passe, ni de code à usage unique ! 
  5. Les signatures électroniques sont difficiles à intégrer. Pour adopter la signature à distance, les entreprises n'ont pas besoin d'une nouvelle solution. Il leur suffit d’une plateforme que leurs utilisateurs et leurs collaborateurs connaissent déjà.  Les entreprises du monde entier sont déjà habituées à utiliser DocuSign, par exemple. On dénombre plus d'un milliard d'utilisateurs de DocuSign, parmi lesquels figurent les quinze premières sociétés financières du classement Fortune 500 et plus de 3 000 agences gouvernementales. Il existe une technologie d'identité numérique qualifiée qui s'intègre facilement aux plateformes de signature électronique telles que Docusign. Elle offre aux utilisateurs les avantages de la signature à distance, avec les avantages d’une conformité totale, de normes de sécurité élevées et d’une reconnaissance dans tous les États membres de l'UE.