"Une superbe opportunité d'investissement" : Le "New Space" européen en quête de fonds privés

"Une superbe opportunité d'investissement" : Le "New Space" européen en quête de fonds privés Pour poursuivre son expansion, l'écosystème européen des start-up du spatial cherche à attirer davantage de capitaux privés sur le continent.

Défense, agriculture, logistique, pharmaceutique... Les start-up du spatial se déploient dans des champs multiples. Sur le continent, leur écosystème a un nom : le "New Space" européen. Dans un marché qui explose depuis quelques années, l'Europe tente de suivre le rythme. Mais pour cela, le secteur doit encore massivement convaincre des investisseurs privés.

"C'est une superbe opportunité d'investissement", a plaidé Samantha Cristoforetti, lors de l'International Private Equity Market, ce mercredi à Paris. Comme le souligne cette astronaute de l'Agence spatiale européenne aux Echos, "c'est parfois difficile à comprendre pour les investisseurs, mais l'espace devient un business de plus en plus 'normal'. On construit moins cher, plus vite et pas seulement de la connectivité ou de la défense, pour tous secteurs."

Des investissements en baisse en 2023

"Le marché du spatial est en train d'exploser. Nous devons attirer plus de capitaux privés et plus vite", abonde Gianluigi Baldesi, responsable du capital-risque et du financement à l'ESA.

En Europe, les années 2022 et 2023 ont représenté plus de la moitié des investissements depuis 2014, selon European Space Policy Institute. Mais déjà, la dynamique retombe : sur 2023, 6 milliards d'euros ont été investis dans le spatial, soit une baisse de 32% en un an.

"Pour les grands tours de tables, l'écosystème privé n'est pas encore là, il faut se tourner vers des investisseurs anglo-saxons", déplore François Alter, directeur général de CNES Participations, le bras d'investissement de l'agence spatiale française. Pourtant, "à un moment, il va vraiment devenir nécessaire d'avoir des fonds plus gros, notamment si l'on ne veut pas que la majorité du capital parte ailleurs."