Chine vs Etats-Unis : la Chine n'achètera plus les GPU de Nvidia

Chine vs Etats-Unis : la Chine n'achètera plus les GPU de Nvidia En pleine guerre technologique, la Chine souhaite s'affranchir des technologies américaines et recommande de ne plus acheter les GPU vendus par Nvidia.

Le gouvernement chinois souhaite s'affranchir des technologies américaines et aurait demandé à ses entreprises de ne plus acheter les processeurs graphiques (GPU) vendus par Nvidia. Selon le South China Morning Post, le gouvernement chinois aurait demandé de privilégier les alternatives nationales, comme celles vendues par Huawei. Si aucune consigne officielle n'a été donnée par le gouvernement chinois, plusieurs sources confirment cependant auprès du quotidien les instructions du ministre de l'industrie et des technologies de l'information. 

Une puce dédiée à l'IA 

Depuis deux ans, Washington interdit l'exportation des puces les plus avancées vers la Chine, notamment les GPU A100 et H100, utilisés pour l'entraînement des modèles d'IA générative. Les puces A800 et H800, utilisant des composants moins puissants, ont alors été développées afin de passer sous les seuils de performance fixés par le gouvernement américain. Cependant, fin 2023, Washington a mis à jour son interdiction d'exportation pour y inclure ces deux puces. Mais c'était sans compter sur la société de Santa Clara, dont la Chine représente le troisième marché en termes de chiffre d'affaires, qui a alors créé trois nouvelles puces, H20, L20 et L2. 

Pour riposter, la Chine souhaite donc développer sa propre industrie de semi-conducteurs : l'an dernier, Huawei a lancé une puce dédiée à l'IA, l'Ascend 910B, qui serait équivalente en termes de performances à la puce A100 de Nvidia. Une autre version, baptisée 910C, serait en cours de tests. Fin septembre, China Telecom a annoncé la conception de deux grands modèles de langage avec des puces chinoises, très certainement celles de Huawei.

Cependant, l'ambition des chinois se heurte à un autre problème, qui prendra plus de temps à résoudre : les fondeurs chinois ne peuvent plus acheter les équipements nécessaires à la fabrication des puces. Les machines de lithographie du néerlandais ASML ont par exemple restreint leur importation. Et si des initiatives locales commencent à naître, celles-ci demanderont plus de temps pour se concrétiser.