Le numérique français voit sa croissance ralentir en 2024

Le numérique français voit sa croissance ralentir en 2024 Le secteur est entré dans "une période de transition marquée par des incertitudes économiques et politiques", selon l'organisation professionnelle Numeum.

"Après une décennie de croissance soutenue, le secteur numérique entre dans une phase de stabilisation avec une croissance revue à la baisse estimée à +3,5 % pour 2024", estime Numeum, dans un rapport dévoilé mardi 10 décembre. En 2023, le numérique français avait enregistré une progression de 6,5%. L'organisation professionnelle estime ainsi que ce vaste secteur observe un ralentissement, marqué par "des incertitudes économiques et politiques".

Numeum note toutefois des "évolutions contrastées selon les segments de marché" : le cloud et l'IA générative restent "des catalyseurs de transformation et de productivité", de même que les domaines de la sécurité, du Big Data, ainsi que le numérique responsable.

A l'inverse, la croissance marque particulièrement le pas dans les "activités de services" : le ralentissement de la croissance est visible chez les éditeurs de logiciel (8,2% en 2024, contre 10,23% en 2023), les entreprises de services du numérique (0,7%, contre 4,1% en 2023) et les activités de conseil en technologies (1%, contre 5,5% en 2023).

Coup de frein dans les recrutements

"L'année 2024 a vu émerger un climat d'instabilité politique et économique, qui pèse sur la capacité des entreprises à anticiper et planifier leurs investissements", pointe Numeum. Pour l'organisation professionnelle, "cette imprévisibilité impacte directement la vision des tendances économiques pour l'année à venir, ce qui n'est pas un bon signal pour le retard de productivité et de compétitivité de notre économie."

Le rapport note d'ailleurs "un net ralentissement des recrutements au second semestre 2024", à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale : ainsi,  "près de 30% (chiffre multiplié par 3 par rapport à 2023) des entreprises déclarent avoir réduit leurs recrutements ou ne pas en avoir effectué du tout."