Bernard Arnault, le patron de LVMH, ne laisse pas place à l'affect

Bernard Arnault emploie un langage courant à la limite de l'élitisme. © Eric Piermont / AFP

L'homme le plus fortuné de France s'exprime très peu à la première personne. Pour articuler ses propos, il s'appuie sur des termes qui appartiennent au registre du devoir. Cela traduit une certaine autorité teintée de rigidité, quand ce n'est pas tout simplement de la langue de bois. Néanmoins, quand son propos est écrit, le patron de LVMH fait part de son opinion. Il formule généralement des phrases longues, de 24 mots en moyenne, souvent truffées de subordonnés et d'oppositions.

Du coup, si Bernard Arnault ponctue ses dires par deux fois plus de virgule que les autres grands dirigeants, son discours peut vite se révéler ennuyeux. Son recours régulier aux points d'exclamations lui permet de réveiller son auditoire. Il utilise volontiers le vocabulaire du projet, mais ne laisse aucune place à l'affect dans ses propos, si ce n'est à l'égard de ses équipes. L'empereur du luxe n'emploie ni expressions familières ni métaphores. Il a un langage courant à tendance élitiste. Par ailleurs, il préfère s'appuyer sur les conclusions d'experts que de citer des chiffres.

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