Henri de Castries parle de volonté mais n'argumente pas

Henri de Castries laisse une large place au possible dans ses discours. © Médiathèque Axa / Eric Avenel

Le patron d'Axa recourt très souvent dans ses interventions à la notion de possible, signe d'une certaine ouverture. Son discours, parsemé de termes volontaires, traduit une véritable implication personnelle. Henri de Castries fait régulièrement part de sa propre opinion et se place ainsi "au dessus de la masse agissante" selon Meanings. Mais il cite très rarement son entreprise, n'évoque jamais ses troupes et n'emploie aucune expression populaire.

Le successeur de Claude Bébéar s'essaie seulement aux métaphores liées à la santé et introduit beaucoup de vocabulaire financier. Du coup, s'il s'exprime en langage courant, son discours est élitiste. Et ce d'autant plus qu'il illustre rarement ses dires par des exemples et fournit quantité de chiffres. Cette manie peut se révéler contre-productive, car elle opacifie le discours et tient à distance ses interlocuteurs. Interlocuteursqu'il n'interpelle d'ailleurs jamais. Son argumentation est donc assez chiche et son discours statique. Qui plus est, l'affect n'est pas son fort. Quand il évoque ses sentiments, Henri de Castries le fait quasi-systématiquement de façon négative.

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