Municipales 2020 : où est le numérique ?

Municipales 2020 : où est le numérique ? Le JDN a épluché les programmes des candidats aux municipales à Paris, Lyon et Marseille pour analyser leurs 180 propositions autour du numérique et de la smart city.

Le numérique et la smart city sont loin d'être absents des municipales. Le JDN a analysé les programmes des candidats aux élections municipales des trois plus grandes villes françaises, Paris, Lyon et Marseille, pour voir s'ils comportaient des propositions en la matière. Nous avons répertorié 179 propositions qui s'y rapportent sur 23 listes.

En termes de types de projets, les propositions les plus populaires chez les candidats sont celles qui consistent à créer de nouvelles applications et services municipaux aux habitants (centralisation de démarches administratives, signalement de comportements suspects...). On en dénombre 21. Dans la même veine, les portails et sites regroupant des informations utiles aux administrés sont très populaires (14 propositions). Et pour accompagner toutes ces nouvelles offres , 18 propositions consistent à renforcer l'accessibilité et l'éducation au numérique, de l'éducation aux fake news au wifi public gratuit, en passant par les coffres-forts numériques permettant aux SDF d'accéder à un cloud contenant tous leurs documents administratifs. De nombreux candidats (14) souhaitent aussi accroître le recours à la vidéo surveillance.  

On constate aussi de fortes disparités en fonction des partis. Ainsi, les centristes sont ceux qui s'intéressent le plus au numérique (75 propositions), talonnés par les candidats de la gauche et de l'extrême gauche, tandis que la droite et l'extrême droite sont moins inspirées.

Lorsque l'on zoome sur les camps, on constate aussi de différences sur les types de sujets favoris. Si les nouveaux services et les portails d'information sont prisés par droite, gauche et centre, le reste est davantage clivant. La gauche se démarque par une attention particulière portée aux problématiques d'accessibilité et d'éducation au numérique, ainsi que par un engagement en faveur des logiciels libres et contre la vidéo surveillance. A l'inverse, les centristes, la droite et l'extrême droite veulent avoir davantage recours à technologie.

Enfin, l'intérêt pour les sujets numériques est aussi très variable d'un candidat à un autre, le plus actif sur le sujet en comptabilisant 36 (Cédric Villani) et le moins inspiré une seule (Marcel Campion).

Méthodologie

Contrairement à la droite et l'extrême droite, la gauche et l'extrême gauche ont été regroupées car de nombreuses listes mélangent des partis associés à ces différentes familles politiques.