Crowdstrike et Microsoft chutent en bourse après une panne mondiale
Le matin du 19 juillet, de nombreux utilisateurs de Microsoft à travers le monde se sont retrouvés confrontés à un écran bleu sur leur écran, empêchant l'accès à leur ordinateur. Aux Etats-Unis, en Australie, en Inde et au Japon, cette panne a paralysé de nombreuses entreprises et institutions.
Selon Microsoft, cette panne est due à une mise à jour défectueuse de la plateforme Falcon de Crowdstrike, un antivirus de nouvelle génération utilisé pour sécuriser les systèmes informatiques. Cette mise à jour a provoqué des redémarrages incessants des appareils, rendant de nombreux systèmes inopérants.
L'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) a réagi en déclarant qu'"aucun élément en l'état ne laisse penser à une cyberattaque contre Microsoft" . De son côté, le CERT-FR (Centre gouvernemental de veille, d'alerte et de réponse aux attaques informatiques) a indiqué que "la panne touche les appareils équipés de Windows et de l'EDR Crowdstrike Falcon, provoquant un écran bleu système" .
Crowdstrike : un leader de la cybersécurité
Fondée en 2011 par George Kurtz, Dmitri Alperovitch et Gregg Marston, Crowdstrike est une entreprise spécialisée dans la cybersécurité. Basée à Austin, au Texas, elle est reconnue pour ses solutions innovantes en matière de protection des terminaux informatiques. Son produit phare, la plateforme Falcon, offre une solution EDR (endpoint detection and response) qui permet de détecter et de répondre en temps réel aux menaces pesant sur les infrastructures informatiques.
Crowdstrike a gagné en notoriété en résolvant des cyberattaques très médiatisées. En 2014, elle a notamment révélé l'implication de la Corée du Nord dans le piratage de Sony Pictures.
La panne a eu des répercussions économiques significatives. A Wall Street, l'action de Crowdstrike a chuté de 15 %, entraînant une perte de confiance parmi les investisseurs. Microsoft, bien que moins affecté en termes de cotation boursière, a également subi des pertes. Le géant technologique a déclaré que ses services cloud avaient été en grande partie restaurés, mais que l'enquête se poursuivait pour déterminer les causes exactes de la panne.