Le métier de directeur financier en pleine évolution grâce aux nouvelles technologies
Avec une concurrence mondiale de plus en plus forte, une inflation des réglementations, des modèles économiques revus et corrigés et une accélération des nouvelles technologies, l’entreprise attend de son DAF qu’il devienne un super-héros.
La transformation digitale dans les entreprises a ouvert les vannes de la prolifération des données. Le CFO doit non seulement collecter, traiter et garantir l’exactitude de tous les chiffres, mais aussi savoir exploiter toute cette data afin d’être un véritable partenaire de la Direction Générale dans la définition et la mise en œuvre de la stratégie.
Pour 85 % des dirigeants d’entreprises les plus performantes, l’analyse de données financières au service de la croissance et de la stratégie est la plus forte valeur ajoutée que peut apporter le directeur financier (1).
Dans un marché tendu, tant au niveau de la compétition qu’au niveau de la réglementation, le directeur financier est essentiel pour identifier des points supplémentaires de croissance et de productivité par le contrôle des coûts.
D’ailleurs, la fonction IT et la fonction RH de l’entreprise passent désormais par le crible de la fonction Finance. Car, aujourd’hui, les coûts informatiques et les coûts de personnel impactent de façon significative la marge opérationnelle. Ainsi, le directeur financier est de plus en plus sollicité pour répondre vite et précisément à de nombreuses questions : quel sera l’impact sur la profitabilité de nouveaux recrutements pour faire face à une surcharge d’activité ? Quand recruter, combien et à quel tarif ? Comment refacturer les coûts de l’IT sur les entités opérationnelles de l’entreprise ?
Or, pour pouvoir tout savoir et être capable de donner réponse à tout, le DAF doit pouvoir s’appuyer sur un outil technologique fiable, résolument moderne. Car le directeur financier doit rester coûte que coûte le « gardien du temple ». Les fondamentaux de sa fonction demeurent : soutenir le pilotage, optimiser les coûts et maîtriser les risques. S’équiper d’une solution logicielle unifiée permet de faciliter l’automatisation des tâches administratives et comptables à moindre valeur ajoutée. Ainsi, le directeur financier peut consacrer davantage de temps et d’énergie pour être un support opérationnel de premier plan pour l’ensemble de l’entreprise et un véritable partenaire business pour le comité exécutif dans ses décisions stratégiques.
Le DAF au service du comité exécutif
Un directeur financier aujourd’hui se doit, non seulement d’être rapide et extralucide pour aider le comité exécutif à prendre les meilleures décisions, mais aussi de posséder un super-pouvoir de télépathe afin de contrôler leur exécution.
Car une des limites des systèmes d’information classiques est le manque de suivi de l’exécution des décisions stratégiques, jusqu’aux capillaires les plus fins de l’organisation.
Par exemple, dans un groupe d’entreprises, le comex peut décider stratégiquement, dans le business model, d’impliquer financièrement chaque responsable de business unit. Chaque gérant devra mesurer la performance économique de son service, on lui demandera d’évaluer continuellement ses coûts de matières premières, de main d’œuvre, la rentabilité de sa BU,… Pour atteindre cet objectif, la finance doit disposer d’un modèle en central qui se décline, en se simplifiant, tout en tenant compte des spécificités locales. Or, sans technologie innovante et simple d’utilisation, c’est mission impossible.
Voilà pourquoi la transformation technologique de la fonction finance, transforme par la même occasion le rôle du DAF. Le directeur financier devient alors un stratège clé qui va pouvoir soutenir et contrôler chaque décision stratégique jusque dans le moindre centre de profit. Puis, offrir au comex une vue agrégée de l’impact de leur décision stratégique, au niveau du groupe.
Le DAF serait-il un super manager avant tout ?
Si le directeur financier se doit de simplifier et sécuriser les processus, améliorer les systèmes d’information et accompagner la croissance, il se doit aussi d’interagir de plus en plus avec les métiers et gérer les compétences de ses propres collaborateurs.
57 % des directeurs financiers estiment, en effet, que des qualités de leadership et de team-building seront essentielles dans les cinq prochaines années (2).
Le directeur financier est engagé de plus en plus sur tous les fronts : stratégie, commerce, communication, IT,… Ainsi, le DAF ne peut plus se contenter d’être un excellent technicien du chiffre, il doit aussi monter en compétences. Par conséquent, le directeur financier a besoin de s’entourer d’une équipe appropriée aux profils variés, également en mesure d’être à la hauteur d’une finance innovante.
D’ailleurs, la gestion des compétences représente la 2ème priorité des Directeurs financiers pour la transformation de la fonction Finance.
Ainsi, pour répondre à l’impératif actuel de transformation de l’entreprise, le métier de DAF est en pleine (r)évolution. Car une entreprise innovante ne peut pas se réaliser sans finance innovante, technologiquement et humainement.
(1) Rapport "The View from the Top" Forbes/KPMG 2015
(2) Étude « l’ADN du CFO » Ernst & Young 2016