Comparatif des start-up de recouvrement : laquelle choisir ?

Une nouvelle génération d'acteurs propose des logiciels de relance de factures impayées. Avec des fonctionnalités supplémentaires comme le scoring client ou le paiement.

Le deuxième confinement ralentit de nouveau l'activité économique française. Certaines entreprises, plus touchées que d'autres, se retrouvent donc une nouvelle fois avec des problèmes de trésorerie. Pour y remédier, on pense souvent aux différents mécanismes de financement existants (PGE, prêts classiques, affacturage…). Mais il existe une rentrée d'argent plus immédiate : les factures impayées. Lors du premier confinement, plusieurs experts ont livré leurs conseils au JDN  pour recouvrir ses factures sans briser sa relation client en temps de crise. L'un deux consistait à opter pour une solution moderne de relance. C'est pourquoi le JDN a décidé de comparer les jeunes logiciels spécialisés dans la relance (moins de dix ans), rapides et faciles à mettre en place.   

Sur la dizaine d'acteurs recensés, la majorité cible les PME. Certains comme Legalcity, Rubypayeur, Silex, et TrackPay s'adressent également aux indépendants, qui n'ont parfois que très peu de clients et ont donc tout intérêt à recouvrir rapidement leurs factures. Si vous avez des clients non francophones, pas de panique. La majorité des logiciels présentés sont disponibles en anglais. L'espagnol et l'allemand sont également disponibles chez Legalcity. Le plus "international" est My DSO Manager avec neuf langues pour l'interface et des douzaines pour la relance.

Toutes les solutions de relance ont plus moins les mêmes fonctionnalités de base (relance automatisée, dashboard créancier, relance groupée…). Et la majorité propose du recouvrement judiciaire, étape qui suit le recouvrement à l'amiable. Ce qui signifie que le débiteur n'a toujours pas réglé son dû. Cette procédure est effectuée non pas par les solutions de relance mais par des huissiers ou cabinets de juristes, avec lesquelles elles ont noué des partenariats. 

Les acteurs présents dans ce comparatif ont chacun des options plus ou moins avancées. Plusieurs d'entre-eux mettent à disposition un module de paiement, ce qui leur permet d'être payés directement sur la plateforme par virement ou carte bancaire. D'autres ont mis au point des scorings prédictifs du comportement de paiement des clients finaux. Tandis que d'autres ont développé un outil de prévision de trésorerie. Selon ces critères, la plus complète est Upflow. A noter que chacun a conçu des fonctionnalités très spécifiques comme Clearnox qui permet de gérer du multidevises, LeanPay qui automatise le rapprochement bancaire, ou encore Rubypayeur qui a développé un système de name and shame et name and fame. 

Sur la tarification, la formule mensuelle est la plus répandue. Seuls Rubypayeur, TrackPay et Impayés.com ont choisi un modèle à la facture. Entre 5 à 10% de la facture pour le premier, 0,89 euro l'unité pour le second et à partir de 19 euros pour le troisième. Difficile de déterminer exactement qui est le moins cher entre toutes les solutions puisque tout dépend de la taille de de l'entreprise, du nombre de factures soumises ainsi que des frais supplémentaires (notamment s'il faut recourir au recouvrement judiciaire).

GCollect, marketplace du recouvrement 

Gcollect, jeune solution qui officie aussi dans le recouvrement, n'a pas pu être intégré dans le comparatif en raison de son modèle différent. Il s'agit d'une marketplace de recouvrement qui met en relation les professionnels du secteur (cabinets, huissiers ou start-up qui font partie de comparatif) avec les entreprises qui réclament d'être payées. GCollect calcule l'honoraire de recouvrement le plus compétitif en fonction de 40 paramètres (volume des factures, taille de l'entreprise...).

Fonctionnalité intéressante : la rotation de créances. Si la facture n'est pas encaissée dans "x jours", elle bascule chez un autre prestataire pour multiplier les chances de recouvrement. A noter également que les professionnels du recouvrement sont notés par les entreprises. Pour se rémunérer, la marketplace prélève une commission de 490 euros par an pour apparaître sur la plateforme. Les entreprises peuvent opter pour un abonnement freemium qui permet de déposer ses factures de façon illimitée et Gcollect prélève 5% de la somme recouvrée. Si elles choisissent le modèle premium (249 euros par an), la commission s'élève à 2,5%.