5 idées reçues sur la digitalisation du contrôle comptable

La pandémie aura souvent conduit à une accélération des projets, notamment en matière de contrôle interne, compliance et autres processus pouvant être en partie digitalisés. De fait, les entreprises souhaitent aujourd'hui se doter de solutions permettant de répondre de manière globale aux enjeux de maîtrise des risques et d'amélioration de la performance.

La période de mutation ayant émergé durant le premier confinement a permis d’identifier et de réfuter 5 idées reçues courantes sur l’automatisation du contrôle comptable. Ces idées ne résisteront plus longtemps à la nouvelle réalité.

Idée reçue n°1 : L’intelligence artificielle est la solution magique

Non, l’intelligence des experts-métiers et leur capacité à interpréter correctement une situation est très loin d’être remplaçable aujourd’hui. Si le terme "Intelligence Artificielle" est autant utilisé, souvent de façon abusive, c’est la plupart du temps plus pour des raisons marketing que pour une réalité technique. Aujourd’hui, aucun artifice ne peut remplacer la compétence d’un auditeur ou contrôleur interne, d’un directeur financier, comptable ou fiscal, d’un compliance officer, pour juger de la réalité et de la gravité d’un "événement comptable". Par contre, les nouvelles possibilités d’analyse et de visualisation des données permettent de doter ces experts du chiffre d’une puissance de détection et d’analyse très utile. Nous remplaçons ainsi un temps important consacré à de la “manutention de données” pour laisser toute sa place au temps de réflexion et de jugement.

C’est pourquoi nous préférons parler de l’IA comme de l'intelligence augmentée" au service des experts-métiers.

Idée reçue n°2  : Le plus important, c’est d’avoir le plus grand nombre de contrôles

Non, le plus important est de sélectionner les contrôles les plus pertinents et les plus exploitables pour son organisation. Trop de contrôles mis en place, sans capacité de les exploiter efficacement, a pour conséquence de créer une perception négative du dispositif de contrôle. Pour être efficaces, les moyens de contrôles internes doivent être jugés utiles par leurs utilisateurs tant opérationnels locaux que centraux. Bien évidemment, l’appropriation peut être progressive, le nombre de contrôles progressant ainsi au fur et à mesure de leur intégration naturelle dans le fonctionnement de l’entreprise, ou du groupe et de ses filiales.

Idée reçue n°3 : Les rapports totalement automatiques permettent de limiter la charge de travail

Non, ils donnent une impression de facilité qui est vite balayée par la complexité d’exploitation de résultats bruts, n’ayant pas bénéficié d’un jugement professionnel préalable. Les faux positifs noient les vrais points d’attention. Le travail qui n’a pas été fait en amont de la production de ces rapports se répercutera dans une charge de travail bien supérieure rendue nécessaire pour identifier l’information utile et pertinente.

Idée reçue n°4 : Le "Plug & Play" est la solution

Non, le "plug & play" n’existe pas vraiment. S’il y a souvent un setup technique pour s’adapter aux composantes de votre système d’information comptable, nous recommandons systématiquement une prise de connaissance de quelques éléments clés de votre contexte comptable afin de rendre les analyses les plus précises et pertinentes possibles. Ce rapide investissement initial générera des gains immédiats d’efficacité, tant opérationnels que financiers.

L’approche "Learn & Play" est bien plus pertinente qu’une tentation "Plug & Play" qui se transforme souvent en "Plug & Pray".

Idée reçue n°5 : Un ROI doit être immédiatement calculable

Oui et non. Le ROI dépend directement de nombreux facteurs contextuels pas toujours quantifiables. Il est donc souvent difficile à estimer. En revanche, il peut être facile à atteindre !

Optimisation des moyens du contrôle et de l’audit interne, incitation à la bonne pratique à la bonne pratique, réduction du nombre de projets d’exploitation ou de data-visualisation de l’information comptable, dissuasion sur la fraude et la corruption, réduction des coûts de supervision des filiales, préparation et simplification des réponses aux contrôles externes, identification de double règlements, analyse des délais de paiement, rationalisation de l’organisation comptable, renforcement des analyses lors de croissance externes, et la liste est encore très longue…

L’important n’est donc pas de calculer précisément le ROI, mais d’être certain de l’atteindre très rapidement.

Conclusion

Le temps est  venu aujourd’hui de repenser le contrôle comptable, non pas de le re-panser.