L'intelligence artificielle au travail, oui… Mais pas sans un accompagnement des équipes !

Les entreprises doivent traiter l'IA comme une transformation à part entière et soutenir leurs collaborateurs dans l'appréhension de cette technologie pour en tirer pleinement parti.

68 % des Français s’inquiètent de l’émergence des IA génératives. Si ChatGPT a remis l’intelligence artificielle (IA) sur le devant de la scène, l’outil a également fait ressurgir des craintes communément associées à cette technologie.. Des inquiétudes majoritairement liées à la suppression massive d’emplois que pourrait engendrer l’IA. Néanmoins, malgré les appels à réguler le marché ou l’interdiction temporaire de la solution d’OpenAI dans certains pays comme l’Italie, l’IA occupe une place de plus en plus importante au sein des entreprises.

Alors oui, l’IA va automatiser les tâches répétitives ou à faible valeur ajoutée, mais non, elle ne va pas remplacer l’humain, ni son expertise ! En effet, grâce à ses performances inégalées, l’IA s’impose comme un outil d’aide à la décision et un facilitateur au quotidien. Loin de prendre la place de l’humain, elle lui permet au contraire de libérer tout son potentiel.

L’accompagnement des collaborateurs, facteur d’adoption de l’intelligence artificielle

Au-delà d’être une composante de premier ordre de la transformation digitale, l’IA doit être traitée comme une transformation à part entière tant son impact sur les entreprises est important. Pas étonnant alors de voir 74 % des Français la considérer comme une nouvelle révolution industrielle.

Pour autant, son potentiel reste encore mal compris par les professionnels, notamment au sein des départements traditionnellement peu axés sur la technologie. Et ce, malgré les multiples perspectives offertes. D’ailleurs, certaines DRH utilisent déjà l’IA dans plusieurs domaines - processus de recrutement, évaluation des compétences, traitement de documents administratifs - mais l’application de cette technologie peut encore aller plus loin. Le machine learning pourrait par exemple permettre d’analyser le comportement des collaborateurs et les raisons qui les poussent à quitter l’entreprise. À la clé pour les DRH : la capacité à anticiper les démissions et à limiter le turn-over en améliorant l’expérience collaborateur proposée.

Mais les entreprises se heurtent toutefois à un problème de taille : 72 % des Français estiment ne pas avoir les connaissances suffisantes pour utiliser cette technologie. De l’autre côté, les organisations s’inquiètent de la sécurité des données : Apple a par exemple demandé à ses employés de ne pas utiliser ChatGPT dans leur travail quotidien pour éviter toute fuite d'informations confidentielles et ainsi protéger l'intégrité de l'entreprise. Difficile alors d’exploiter tout le potentiel de l’IA. C’est pourquoi la formation des collaborateurs à l’utilisation des outils d’intelligence artificielle n’est plus une option.

Nous avons déjà évolué dans notre manière d’apprendre, et l’intelligence artificielle va encore accélérer cette mutation pour venir bousculer notre façon de penser. L’objectif ne sera plus de savoir apprendre le contenu théorique et académique – désormais accessible via l'IA – mais d’apprendre à traiter l'information et à s'adapter constamment à un monde qui change. Nous devrons continuer à gagner en agilité, progresser dans l’analyse de la donnée, la prise de décisions, et dans notre capacité à poser les bonnes questions – comme nous apprenons à le faire avec l'IA pour optimiser ses réponses par exemple. Il s'agira d'améliorer en permanence les compétences de l'ensemble des collaborateurs, chose difficile avec des méthodes de formation et de développement traditionnels.

En ce sens, la mise en place d’un programme de coaching digital favorise d’une part, un accompagnement sur mesure et flexible, et d’autre part l’accès à des formations pertinentes. Comment ? En s’appuyant sur les données générées par l’intelligence artificielle, les DRH peuvent déployer une vision plus aboutie des formats de programmes de développement les plus adaptés aux différents profils de l’entreprise. Des programmes efficaces et personnalisés qui permettent de maîtriser les outils d’IA utilisés au quotidien et d’en tirer le meilleur bénéfice.

Comment l’IA aide à libérer le potentiel des collaborateurs

Autre point d’intérêt : le coaching digital peut lui aussi être associé à des outils d’intelligence artificielle comme ChatGPT. À l’aide d’un coach virtuel et intelligent, l’outil peut offrir des séances de coaching dynamiques aux utilisateurs, les guidant ainsi dans leur développement personnel et professionnel.

Certes, nous n’en sommes encore qu’aux prémices, mais des premiers coachs virtuels générés par IA sont déjà disponibles à l’essai gratuitement. Pour être véritablement intelligents et proposer une expérience de coaching puissante, à la fois engageante et efficace, ces coachs intègrent de nombreuses technologies avancées. Parmi lesquelles : la reconnaissance vocale de pointe, les générateurs de contexte dynamiques, ou encore les grands modèles de langage (LLM).

Résultat, ces coachs virtuels ouvrent la voie à une nouvelle ère pour le coaching. On commence même désormais à observer des scientifiques spécialisés dans le comportement, des professionnels du coaching et des ingénieurs en IA s’impliquer pour penser, développer et former ces coachs basés sur l’IA.

En revanche, malgré l’apport indéniable de l’IA dans le développement professionnel, il est essentiel d’insister sur un point clé : un coaching de qualité est fondamentalement humain ! Rien ne peut en effet remplacer les années de formation, ainsi qu’un sens aiguë de l’empathie et de la responsabilité. C'est pourquoi, l'amélioration de l'expérience de coaching grâce à l'IA reposera toujours sur des coachs humains.