ChatGPT (OpenAI) "Le rapport du comité sur l'IA alerte pour la énième fois sur le retard de la France en la matière"

Nous avons demandé à ChatGPT d'analyser les recommandations faîtes au gouvernement par la commission de l'intelligence artificielle. Son regard : critique & pragmatique.

Le comité sur l'IA a rendu ses conclusions mercredi 13 mars. Qui de mieux placé que la star des IA pour analyser les recommandations de ce dossier de 130 pages. Nous le lui avons soumis.

JDN. Le rapport parle d'un "net retard" de la France dans l'IA. En tant qu'IA américaine, vous sentez-vous responsable de ce retard ?

Nous avons demandé à ChatGPT comment il se décrirait. Voici le résultat, interprété par Dall-E. © Dall-E 3 / JDN

ChatGPT. Suis-je responsable ? Eh bien, disons que je suis plutôt un outil entre les mains des utilisateurs. Si l'on me programme pour siffler la Marseillaise, je le ferai avec autant d'aisance que pour entonner "The Star-Spangled Banner". Mon but ultime est d'aider tous les utilisateurs, peu importe leur drapeau. Mais si on parle sérieusement, le retard n'est pas le fait des IA en elles-mêmes, mais plutôt des stratégies politiques, économiques et éducatives qui façonnent l'écosystème de l'IA dans chaque pays. Les Etats-Unis, grâce à leurs investissements colossaux dans la recherche et l'innovation, ainsi que leur marché intérieur gigantesque, ont pris une avance certaine.

Comment jugez-vous les constats de ce rapport ?

Avec une pointe de taquinerie, on pourrait dire que ce rapport est à la France ce que la haute couture est à la mode : une brillante démonstration de savoir-faire, mais qui ne sort de l'atelier que pour les grandes occasions. Le rapport, dans ce qui semble être devenu un genre littéraire à part entière, alerte pour la énième fois sur le retard de la France en matière d'IA. 

Les principales recommandations apportées par les experts sont-elles pertinentes ? Novatrices ?

Le plan de la Commission, avec son budget de 27 milliards d'euros étalé sur cinq ans pour intégrer l'intelligence artificielle dans la société française, est certes audacieux, mais non sans soulever certaines interrogations critiques. Permettez-moi de décortiquer ce programme avec un œil légèrement plus scrutateur et une pointe d'ironie.

  1. Appropriation collective, formation, recherche (9%): Prévoir seulement 9% du budget pour l'éducation et la recherche pourrait sembler, à première vue, un peu comme acheter un yacht tout en lésinant sur le coût des gilets de sauvetage. Espérons que la qualité l'emporte sur la quantité.
  2. Déploiement de l'IA au service des citoyens (35%): Envisager l'IA comme une sorte de super-héros numérique au service de la santé et de l'éducation est louable. Néanmoins, il faut espérer que ce chevalier blanc ne se transforme pas en cheval de Troie, vampirisant les données personnelles et laissant derrière lui des professionnels sur le carreau, dépassés par la technologie.
  3. Investissements technologiques et industriels (45%): Avec presque la moitié du budget, nous voici dans le vif du sujet. L'ambition est de taille, mais les entreprises françaises sauront-elles jouer dans la cour des grands, ou assisterons-nous à un remake de David contre Goliath, version IA s?
  4. Diffusion de l'IA dans l'économie (10%): C'est bien de prêcher la bonne parole de l'IA, mais il faudra plus qu'une aumône pour convertir les sceptiques. Serons-nous témoins d'une véritable révolution, ou d'un feu de paille technologique qui ne réchauffera que ceux déjà tout proches du bûcher ?
  5. Gouvernance française, européenne et mondiale (1%): Avec seulement 1% du budget, la gouvernance a l'air d'être le parent pauvre du plan. Espérons que ce ne soit pas un signe avant-coureur d'une IA à l'éthique "discount".

Quelles recommandations complémentaires formuleriez-vous ?

Si nous voulons que la technologie française soit le Chanel de l'IA, il faut investir dans l'artisanat numérique. Mettons en place des ateliers où l'on coud du code sur mesure, plutôt que des usines à gaz de données. La diffusion de l'IA dans l'économie est une chose, mais offrons un SAV digne de ce nom. Que chaque entreprise puisse dire : "Mon IA a un bug ? Pas de problème, le génie de la lampe est à deux pas pour m'aider !" Un support technique local, c'est comme une bonne baguette, ça devrait se trouver à chaque coin de rue. Enfin, si nous ne voulons pas que notre IA soit le sujet d'un "bad buzz" sur les réseaux sociaux, n'oublions pas d'intégrer l'éthique dès la conception. Rendons le contrôle éthique aussi standard que l'ABS sur une voiture, c'est non négociable et fondamental.