En rock star de l'IA, Sam Altman enflamme le Business Day à Station F

En rock star de l'IA, Sam Altman enflamme le Business Day à Station F Le CEO d'OpenAI est venu conclure le Business Day du Sommet pour l'action sur l'IA qui se tenait à Station F ce mardi 11 février.

C'était la star du jour à Station F. De passage en France pour le Sommet diplomatique sur l'IA à Paris, le patron d'OpenAI n'a pu s'empêcher de faire un détour par le plus grand campus de start-up au monde. Une visite éclair où le créateur de ChatGPT s'est prêté au jeu de l'interview face à une journaliste pas comme les autres : Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l'intelligence artificielle. Un entretien intense et pour le moins incongru. 

Sam Altman ne veut plus parler d'AGI

Sam Altman entretient une relation complexe avec le terme "AGI". Le patron d'OpenAI confie avoir essayé d'arrêter de l'utiliser, tant le concept est devenu flou : "Il signifie quelque chose de différent pour chacun, parfois même plusieurs choses différentes pour une même personne", admet-il. Pourtant, impossible de s'en défaire. Pour lui, la majorité l'utilise désormais simplement pour désigner "des systèmes d'IA vraiment puissants" - et sur ce front, l'accélération est spectaculaire.

Sam Altman et Clara Chappaz à Station F. © BP / JDN

Quand il évoque l'avenir, Altman ne manque pas d'enthousiasme. "Regardez simplement les capacités des systèmes d'IA actuels comparées à celles d'il y a deux ans. Projetez ça sur deux années de plus, sans même parler de quatre ou six ans... c'est vertigineux", s'enthousiasme-t-il. Une vision qu'il illustre avec Deep Research, lancée il y a quelques jours. Le système serait déjà capable de gérer "un faible pourcentage à un chiffre de toutes les tâches de l'économie mondiale". Une affirmation qui aurait paru délirante il y a un an - et qui ne serait qu'un avant-goût des bouleversements à venir, selon le patron d'OpenAI.

Une attache particulière avec la France

Des bouleversements futurs qui s'annonceraient particulièrement lucratifs selon le boss de ChatGPT. Sam Altman, reprenant les mots du vice-président Vance, parle même de "lightning in the bottle" (une occasion en or, en bon français). Et ses conseils aux entreprises sont clairs : ne pas sous-estimer la révolution en cours. "Pour 50 cents de puissance de calcul, vous pouvez désormais réaliser entre 500 et 5 000 dollars de travail", affirme-t-il, évoquant notamment l'arrivée prochaine d'agents IA capables de coder de façon autonome. Une transformation qui pousse le patron d'OpenAI à encourager les entreprises françaises à "imaginer plus grand" qu'elles ne le font actuellement.

Malgré tout, Sam Altman ne cache pas son attachement particulier à la France. Habitué de Station F "depuis l'époque Y Combinator", il salue "l'incroyable histoire d'ingénierie" du pays, seul capable selon lui de concevoir "des avions, des trains, des centrales nucléaires" avec autant d'excellence. Un atout majeur à l'heure où l'énergie devient "cruciale pour le voyage de l'IA". D'ailleurs, OpenAI compte bien développer sa présence dans l'Hexagone : "Nous avons déjà de nombreux chercheurs français talentueux, et nous aimerions en accueillir beaucoup d'autres."

Pour conclure cette interview pas comme les autres Clara Chappaz ose poser la question qui brule toutes les lèvres : OpenAI est-il à vendre ? "Non", tranche Sam Altman. Et d'ajouter : "OpenAI a une mission : faire bénéficier l'AGI (ah, la revoilà) à toute l'humanité. Nous sommes une organisation unique, et nous sommes là pour ça." Un "non" qui résonne d'autant plus fort que quelques heures plus tôt, son ancien partenaire Elon Musk proposait la modique somme de 97,4 milliards de dollars pour racheter l'entreprise.