Les start-up IoT engloutissent 47% des investissements du secteur de l'e-santé
Les jeunes pousses tricolores spécialisées dans les objets connectés thérapeutiques ont engrangé depuis leur création 147 millions d'euros, selon Xerfi-Precepta.
Les investisseurs dégainent leur portefeuille pour soutenir les start-up françaises spécialistes des objets connectés médicaux. Parmi les 41 principales jeunes pousses du secteur de la e-santé, ce sont celles qui ont collecté le plus de fonds depuis leur création, souligne notre partenaire Xerfi-Precepta dans l'étude E-santé : le marché de la médecine connectée, perspectives à l'horizon 2025, parue en juillet 2017. Elles ont levé 147 millions d'euros, soit 47% des 314 millions récoltés, comme le montre le graphique ci-dessous. Les plateformes de prise de rendez-vous médicaux, sur la deuxième marche du podium, ont récolté 65 millions d'euros.
L'attractivité de ces entreprises est notamment liée à l'intérêt croissant porté par l'Etat aux capteurs médicaux, qui pourraient l'aider à réduire les dépenses de santé publique. Une priorité alors que le déficit de la sécurité sociale tricolore (en nette baisse depuis 2010 où il avait atteint les 22 milliards de dollars) s'élevait tout de même à 7,8 milliards en 2016. Les députés ont évoqué en janvier 2017 dans un rapport parlementaire l'idée d'un remboursement de certains objets connectés thérapeutiques. Une idée qui a fait son chemin aux Etats-Unis, où les autorités de santé ont autorisé pour la première fois le 13 novembre 2017 la mise sur le marché d'un médicament connecté, le Abilify MyCite, qui lutte entre autre contre la schizophrénie.