La nouvelle "route de la mort" française fait une victime par jour : attention pendant les vacances
Cette voie a enregistré six accidents par semaine, soit quasiment un accident par jour, selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Un bilan alarmant qui place cette infrastructure au sommet des statistiques nationales d'accidentologie.
L'autoroute A4, qui relie Paris à l'est de la France, détient le triste record de la route la plus accidentée du pays. Cette autoroute stratégique traverse plusieurs départements de l'est de la France, reliant la capitale à Metz en passant par Reims et Metz. Elle constitue un axe majeur pour les échanges avec l'Allemagne et les pays d'Europe centrale.
Chaque jour, des centaines de milliers de véhicules empruntent cette voie, ce qui explique en partie pourquoi l'autoroute A4 revient si fréquemment dans les bases de données de l'observatoire national.

Bien que la sécurité routière n'avance pas d'explication précise à ce nombre élevé d'accidents, le fort trafic semble être un facteur déterminant. Plus la circulation est dense, plus le risque d'accidents augmente mécaniquement.
Les comportements dangereux sur les voies rapides aggravent également la situation. Dans un rapport publié en 2024, le concessionnaire Sanef révèle des chiffres préoccupants : 42% des véhicules légers dépassent la limitation de vitesse de 130 km/h, tandis que 21% roulent trop près du véhicule qui les précède. Ces infractions multiplient les risques de collisions graves.
Pendant longtemps, la route la plus dangereuse de France ne se situait pas entre l'est et l'Île-de-France, mais bien dans le centre du pays. La RCEA (Route Centre Europe Atlantique), portion de la RN 79 entre Montmarault dans l'Allier et Mâcon en Saône-et-Loire, faisait régulièrement la une des journaux. Les médias l'avaient surnommée "la route de la mort" tant le nombre d'accidents y était élevé. Cette section de 167 kilomètres était particulièrement redoutée des automobilistes.
La dangerosité de cette route s'expliquait par plusieurs facteurs. Ses multiples tronçons à deux fois une voie rendaient les dépassements périlleux. La monotonie du parcours, conjuguée à l'importance des déplacements longs, provoquait une baisse d'attention des conducteurs. Avec 15 000 véhicules quotidiens, dont 40% de poids lourds sur certains tronçons, les risques de chocs frontaux étaient multipliés.
Cependant, la RCEA a bénéficié d'importants travaux qui ont considérablement amélioré la sécurité. "Ces aménagements ont permis de réduire significativement le nombre d'accidents", se félicite Yves Séguy, préfet de Saône-et-Loire. Les dernières données montrent une baisse spectaculaire : un seul décès en 2024 contre six en 2022.
Ce ne sont pas sur les voies rapides qu'il y a le plus d'accidents en France. Selon les dernières données de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, sur les 55 000 accidents corporels recensés en 2022, 80% ont eu lieu sur des voies communales et des routes départementales.