Vive la journée de 6 heures !
Dans le secteur public, les suédois travaillent 6 heures. Cela permet d'augmenter la productivité, réduire le turn over et diminuer le stress. Un exemple que le secteur privé commence à suivre...
La journée de 6 heures est la norme dans les administrations suédoises. Les entreprises suédoises qui ont pris part à cette expérience constatent des améliorations financières importantes depuis la mise en place de ce mode d'organisation du travail. Toyota a ainsi augmenté son bénéfice de 25%.
Suivant cet exemple, les entreprises pourraient abandonner les journées types de 8h, tout en restant à la pointe en ce qui concerne l’équilibre de vie au travail. Selon un sondage effectué par join.me, aujourd’hui, jusqu’à 40% des employés de moins de 35 ans accepteraient une réduction de salaire si en contrepartie ils pouvaient échapper aux horaires conventionnels de 9h-17h.
Est-ce que ce nouveau modèle est adapté à l’évolution des technologies mobiles et aux nouveaux comportements qu’elles induisent ?
Le bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée
Ces changements dans la vie professionnelle, accélérés par les nouvelles technologies mobiles, pourraient maintenant créer un dilemme pour les entreprises.
Aujourd’hui, les travailleurs collaborent tout en étant mobile et sont habitués à vivre dans un monde où la communication est permanente et où les frontières rigides doivent être redessinées. Pour les organisations, ceci apporte d’importants bénéfices en termes de réactivité aux changements du marché et aux demandes des clients. Toutefois, cette flexibilité doit également être contrebalancée par une plus grande liberté, par exemple en autorisant les employés utiliser les réseaux sociaux et les emails personnels au sein du lieu de travail.
L’étude de join.me indique que 60% des personnes interrogées communiquent par SMS avec leurs supérieurs et elles sont 81% à le faire avec leurs collègues. Ces chiffres montrent le désir de fusionner les usages au travail et dans la vie privée. Le fait d’interdire l’utilisation de réseaux sociaux ou d’autres formes de communications personnelles pourrait certainement perturber cette tendance et mettre en danger plusieurs entreprises.
Le challenge global des effectifs
Nous vivons dans une économie globale où les employés travaillant à l’étranger sont aussi productifs que ceux qui travaillent depuis le siège social. Les employés Suédois vont alors être limités dans leurs interactions avec leurs homologues internationaux car si une agence Suédoise ferme ses portes à 16h, il lui sera difficile de communiquer avec des collègues travaillant dans un fuseau horaire différent. Une entreprise qui se dit internationale se doit de réfléchir différemment de la Suède, qui en ne travaillant que 6 heures par jour au bureau, manque certainement des opportunités de croissance.
La valeur dans les applications
Un autre point à prendre en compte vis-à-vis de l’exemple Suédois : l’estimation du coût encouru en passant à coté de nouvelles applications collaboratives utilisable sur le lieu de travail. Permettre aux employés d’utiliser des applications telles que Evernote, Dropbox et Google Drive permet souvent d’augmenter la productivité.
Le dernier point porte sur le bénéfice apporté par les réseaux sociaux en entreprises. Facebook, Twitter et YouTube sont déjà utilisés les services marketing, communication et commercial, que ce soit pour le développement de la marque ou pour l’acquisition de clients. Comprendre et bien savoir utiliser ces réseaux sociaux peut apporter beaucoup à l’entreprise, pourquoi s’en priver ?
Adopter la journée de 6 heures représente plus qu’une simple décision mise en œuvre pour encourager les employés à être plus productifs en étant moins distraits, c’est un réel changement culturel qui contraste fortement l’émergence de la technologie mobile. Pendant que les entreprises suédoises peuvent voir une amélioration de leur revenu sur une courte période, le long terme risque d’avoir des conséquences négatives pour des entreprises. Les entreprises internationales suggèrent que cette idée a perdu toute pertinence en rapport aux besoins de travail d’aujourd’hui.