Présidentielles : dernière ligne droite pour que l'environnement et l'industrie française soient au cœur des discours présidentiels

À quelques jours du premier tour du scrutin, les sujets autour de l'environnement et de l'industrialisation de la France doivent se faire une place dans les entretiens avec les candidats.

En effet, la prochaine présidence doit impérativement s’emparer de ces sujets forts qui concernent les Français et leur économie.

L’économie verte se doit d’être un sujet transversal du prochain mandat présidentiel

Il faut que les sujets essentiels tels que le développement durable et l’industrialisation française soient au cœur des discours politiques et à la hauteur des enjeux de demain.

L’urgence de maintenir la souveraineté industrielle et de faire face au changement climatique nous incitent à créer, et non plus à rêver, à une économie verte qui contribue à nos objectifs environnementaux, à la création d’emplois locaux et au développement de notre savoir-faire. Aujourd’hui, il y a une solution qui s’appelle l’économie circulaire en circuit court qui existe déjà et qu’il faut développer, soutenir et surtout protéger.

Réindustrialisation française et enjeux environnementaux, sociétaux, locaux, ne peuvent plus être dissociés

L’économie et l’emploi ne sont pas incompatibles avec l’écologie, bien au contraire. Une entreprise avec des considérations environnementales est aussi créatrice de valeur en termes d’emploi et d’économie locale, valorisant ainsi, par la même occasion, les territoires.

L’exemple en est le développement d’une filière du réemploi qui est économiquement rentable car elle séduit de plus en plus les "consom’acteurs" recherchant des produits locaux, français, de seconde main et à des prix abordables. Ces derniers retrouvent ainsi du pouvoir d’achat, thématique au cœur de l’actualité, tout en faisant un geste pour la planète. Cela montre bien qu’aujourd’hui une autre voie est possible. Celle d’une industrie pérenne et responsable qui conditionne le futur.

C’est aussi une filière qui est indéniablement vertueuse. Dans son étude parue le 17 janvier dernier, l’ADEME, indique que "reconditionner au plus près de son marché avec des produits issus du même marché est une clef pour optimiser les gains environnementaux de la filière…  Les sociétés locales, s’approvisionnant sur le territoire avec des pièces de seconde main et limitant le changement de pièces au maximum, sont les plus vertueuses et l’écart est significatif".

Il est donc nécessaire de repenser les priorités et les investissements de demain en faveur de la transition écologique, en prenant le parti de développer, préserver et soutenir une économie circulaire en circuit court. Une tendance à contre-courant de l’économie linéaire dont nous avons les automatismes.

L’aide de l’état de 15 millions d’euros annoncée le 15 mars dernier destinée au développement de filière du reconditionnement d’appareils numériques est une première étape pour soutenir le secteur en France.

Comment aller plus loin ?

La solution consiste à promouvoir et développer l’économie circulaire en circuit court.

En évangélisant ses bienfaits auprès du grand public :

  • Eduquer en mettant en place des outils de mesure qui permettent d’identifier les solutions les plus vertueuses afin de les encourager
  • Promouvoir des campagnes de sensibilisation auprès du grand public sur les bienfaits de l’économie circulaire

En jouant le rôle de régulateur pour protéger les entreprises de la concurrence déloyale des marques étrangères qui manœuvrent pour ne pas s’acquitter des taxes et pour contourner les règlementations françaises. Il s’agit de protéger notre industrie, et de mettre les acteurs étrangers sur un même pied d’égalité que les entreprises françaises :

  • Contrôler les dérives liées à la mondialisation des marchés
  • Responsabiliser les distributeurs physiques et e-commerce qui vendent en France afin qu’ils fassent respecter à leurs fournisseurs ou vendeurs la réglementation française.

En protégeant les consommateurs de messages trompeurs associés au "greenwahsing" apportant ainsi la transparence qui manque encore trop au marché :

  • Structurer les filières
  • Emettre des certificats ou labels nationaux par activité

En soutenant le développement d’entreprises qui ont toujours résisté à la délocalisation et qui œuvrent pour construire une économie responsable et pérenne :

  • Ouvrir le périmètre d’application du Plan France Relance aux industries Françaises ayant un impact positif fort sur l’écologie
  • Appliquer une TVA à 5,5% sur les produits reconditionnés
  • Créer, grâce à un bonus, des emplois durables en France
  • Développer des charges sociales plus incitatives. Tout cela garantit notre souveraineté économique et notre autonomie dans un contexte géopolitique inquiétant.