L’expérience collaborateur : l’humain doit être replacé au cœur de l’entreprise !

Une entreprise ne se résume pas qu’à un logo ou à des chiffres. C’est avant tout une communauté de salariés. Or, à l’heure de la transformation digitale, managériale et entrepreneuriale, le fait même d’être salarié est remis en cause.

La notion d’expérience collaborateur n’a ainsi jamais été aussi prégnante au sein de la communauté RH qui se retrouve confrontée à de nombreux défis et doit trouver les solutions pour y faire face. Point sur cette problématique, au cœur des enjeux de croissance. 

L'expérience collaborateur impactée par 3 "méga trends"

Sans parler de burn-out, 24% des salariés seraient dans un état d’hyper-stress, c’est-à-dire un niveau de stress "à risque" pour leur santé[1]. Un chiffre qui laisse donc deviner une anxiété de plus en plus exprimée au sein des entreprises. Ce constat est inquiétant du point de vue de la santé des collaborateurs, mais c’est aussi un risque pour leur performance. De fait, considéré comme un élément clé de la réussite en entreprise, le bien-être au travail est devenu un sujet majeur pour les employeurs.

Un constat pour le moins renforcé par l’avènement de la 4ème révolution industrielle que nous vivons actuellement, et qui vient placer les machines et l’automatisation des process au cœur du fonctionnement de toutes les entreprises, ou presque. Ces transformations digitales, de plus en plus rapides, engendrent naturellement une explosion de l’information et des technologies dont la maîtrise par l’ensemble des collaborateurs peut s’avérer difficile. On estime ainsi que plus d’1 salarié sur 2 aura besoin de renforcer ses compétences et d’en acquérir de nouvelles, à l’avenir[2].  Plus que jamais les RH ont besoin de se focaliser sur la formation et le développement des talents 

En parallèle de ce phénomène, le lien entre les collaborateurs est lui aussi soumis à de rudes épreuves. D’un côté, l’essor du télétravail, le turnover, la volatilité des salariés, les organisations en mode projet constituent des freins à la création du lien social au sein même des entreprises. De l’autre, l’essor de la "gig economy" fondée sur la collaboration avec des freelances et des indépendants, révèle un attachement de plus en plus ténu des travailleurs au statut salarial. On estime ainsi à 56% le nombre de cadres se disant prêts à quitter le salariat pour d’autres formes d’emplois[3]. 

La réponse RH : qu’on leur donne des outils ! 

Au-delà de leurs missions de recrutement et de la gestion administrative, le rôle des RH s’avère donc aujourd’hui fondamental pour accompagner ces changements, notamment en travaillant au plus près des managers afin de les aider non seulement à favoriser et veiller au bien-être de leurs équipes, mais également d’insuffler une véritable culture digitale dans l’entreprise.

Deux enjeux majeurs émergent donc : d’un côté, les RH doivent pouvoir disposer du temps nécessaire à cette mission d’accompagnement et aux défis qu’elle présente. Il est donc primordial de mettre à leur disposition des outils d’automatisation, vecteur de flexibilité et d’efficacité, et qui leur permettront de se consacrer pleinement à leur mission stratégique auprès des managers et collaborateurs ; de l’autre, il est indispensable de repenser les plateformes de services RH, et désormais non plus à travers le prisme des besoins métiers de ces professionnels, mais bien celui des salariés ! Car eux seuls, replacés au cœur de l’entreprise, permettront aux entreprises d’atteindre leurs objectifs stratégiques et de se transformer. 

[1] Observatoire du Stress au Travail (OST) publié par STIMULUS. Etude réalisée auprès de plus de 30 000 salariés évalués entre mi-janvier 2013 et mi-juin 2017, et travaillant dans de nombreuses entreprises de secteurs d’activité variés.

[2] Future of Jobs reports (WEF) by 2022    
[3] Salariat et autres formes d’emploi, mars 2019, APEC