Le travail provoque une forme de violence domestique qui touche 41% des femmes

Le travail provoque une forme de violence domestique qui touche 41% des femmes La violence domestique touche de très nombreuses femmes à travers le monde. Elle se manifeste sous différentes formes, dont certaines peu connues

La violence domestique est un fléau qui touche de nombreuses femmes à travers le monde. Elle se manifeste sous différentes formes, allant de la violence physique et verbale à la violence psychologique et émotionnelle. Cependant, il existe un type de violence qui est moins connu, mais qui affecte un grand nombre de femmes : la violence économique. Selon un sondage réalisé par Ifop pour Les Glorieuses, 23% des femmes sont victimes de violences économiques de la part de leur partenaire actuel, et 41% des femmes ont déjà subi au moins une forme de violence économique au cours de leur vie.

Les violences économiques prennent diverses formes, telles que le vol ou le blocage des cartes bancaires, le refus du conjoint que sa partenaire travaille ou occupe un emploi mieux rémunéré que le sien, ou encore la contraction de dettes sur le compte commun à l'insu de l'épouse. Ces actes de violence économique sont destinés à exercer un contrôle total sur la vie financière de la femme et à la priver de son indépendance.

La violence économique se traduit également par le contrôle financier au quotidien. Ce contrôle peut prendre plusieurs formes, notamment la gestion exclusive par l'homme du compte joint, le contrôle total des ressources du couple, la privation de ressources plaçant la femme en situation de demande, la mise en danger du patrimoine familial et personnel de la femme avec la contraction de crédits à son insu, et même dans le cas de séparation ou de divorce, le refus de versement de la pension alimentaire et la dissimulation du patrimoine du conjoint. 

Une corrélation troublante ressort de cette étude, à savoir que le niveau de revenu de la femme joue un rôle crucial dans le risque de subir des violences économiques. Les femmes dont le conjoint gagne beaucoup plus qu'elles ont deux fois plus de chances d'être victimes de ce type de violence, avec un taux de 27%. En revanche, ce taux tombe à 14% pour les femmes aux revenus équivalents à ceux de leur conjoint.

Ainsi, les inégalités salariales que peuvent subir les femmes ont des répercussions graves sur leur vie personnelle. Les employeurs, qui ne luttent pas contre ces inégalités, contribuent indirectement à la perpétuation de la violence économique au sein des couples.  Toutefois, l'Insee indique que dans le secteur privé, l'écart de salaire entre hommes et femmes est de seulement 4% à poste et à temps de travail égaux. Pour combattre les violences économiques, il convient donc de s'intéresser aux autres facteurs expliquant que le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 24% à celui des hommes (chiffres de 2021). On sait notamment que les femmes sont plus nombreuses à effectuer des postes à temps partiel et qu'en moyenne les hommes occupent des postes plus rémunérateurs.

Cela peut remettre en cause la façon dont son éduquées les femmes par leurs familles ainsi que par le système éducatif. Par ailleurs, les croyances de certains employeurs à l'égard des femmes, peuvent aussi générer une forme de discrimination qui les empêche d'accéder, à compétences égales, aux mêmes postes que les hommes.