Coronavirus : Communication de crise

Cette tribune est l'occasion de découvrir les actions menées par certains acteurs de la communication, mais aussi à se questionner sur l'essence même de notre façon de travailler.

Quid d'une année 2020 qui à ses débuts bouscula le secteur économique de l'Australie, ensuite la Chine, et désormais tous les pays du monde entier. Communiquer pour les entreprises n'a jamais été aussi compliqué à ce jour, entre réinvention d'un modèle, nouveaux enjeux et redistribution des cartes. La question devient alors légitime pour tous les acteurs de la presse, des agences de communication et des agences de presse, à savoir comment évoluer à travers ce nouvel écosystème, en mutation accentuée. 

Un modèle absolu

Dans ces conditions actuelles, le modèle type de la communication ne dépend plus d'aucune condition, ou objet, précédent. Tout est modifié, et en cette période de quarantaine sans réel fin, chaque individu se demande comment avancer au mieux professionnellement. Cela concerne aussi bien les influenceurs qui pour certains traitant des domaines du voyage et du lifestyle, sont handicapés par le confinement. Il en va de même pour les attachés de presse et agences qui s'occupent de sujets type restaurant et lieu de vie. Sans compter les événements tous mis en stand by, les concerts, les salons de professionnels. L'impact du Covid-19 est sans précédent pour les secteurs de la santé, économique et sociétal. 

Tel un médecin qui détermine le mal de son patient, une fois la crise arrivée chacun(e) s'attelle à poursuivre son activité au mieux et à s'adapter. Cela passe par la mise en application du télé-travail, le décalage des numéros papier pour la presse écrite, une ligne éditoriale plus accès sur le télétravail et les aspects psy pour les médias web, la gratuité de beaucoup de magazine print en ligne afin d'attirer de nouveaux lecteurs. Pour les influenceurs, le sujet est encore délicat car ces derniers travaillant eux même à leur compte ne peuvent se permettre de faire tout le temps du gratuit dans ces conditions. Néanmoins, un élan de solidarité s'est développé vis-à-vis des jeunes marques. Beaucoup effectuent à ce jour des sondages afin de savoir si sa communauté désire toujours découvrir de jeunes marques, et autrement. 

Des actions comme celle menée par l'influenceuse Amélia, de Nymphéa's Factory, Yoanna de @about_foood , Margot de @margot_dvg , Celine de @idoitmyself.be ,avec un compte Instagram dédié à l'évasion @evasion_maison , des directs entre influenceurs et donc communauté, des défis culinaires et sportifs, des DIY comme @zakadit sait si bien le faire, et dans la bonne humeur. On ne compte plus les opérations menées, et l'élan créatif que cela amène chez certain(e)s, y compris le plus surprenant par les agences de presse qui privilégient les visio, Skype, et surtout les échanges plus humains avec les rédacteurs. Ou encore le développement des showroom en VR. 

Vers quel modèle 

Une chose est acquise, c'est la capacité des acteurs de la communication à rebondir, de la presse à prendre ce virage pour répondre au mieux aux besoins des lecteurs (tout en conservant cette logique du clic et du ROI), et aussi la fin d'un modèle économique qui arrivait déjà à bout de souffle avec le réchauffement climatique comme marqueur. Tous les experts s'accordent à une fin, ou modification profonde, néanmoins réside l'inconnue vers quel autre système nous nous dirigeons. Système qui donnera plus de place à l'humain, c'est certain, à un recentrage vers le made in France ou Europe, c'est même nécessaire, à une communication plus proche encore du public et laissant la place aux jeunes marques, c'est vital. Durant cette crise, en terme de communication, seul les grands groupes comme LVMH et Ricard ont pu avoir une mise en lumière à travers leurs actions louables. Quid de tribunes et de prises de parole de jeunes entreprises et marques qui traversent cette crise.