Vous mangez vos aliments préférés en dernier ? Voici ce que cela révèle selon ce chercheur

Vous mangez vos aliments préférés en dernier ? Voici ce que cela révèle selon ce chercheur Garder le meilleur pour la fin ou commencer par ce que l'on préfère est un comportement qui peut trahir votre histoire familiale mais aussi influer sur votre avenir.

Devant un buffet, commencez-vous par vos aliments préférés ou gardez-vous le meilleur pour la fin ? Si les avis divergent, ce n'est pas pour rien. Brian Wansink, psychologue de l'alimentation et chercheur à l'université Cornell, nous explique pourquoi.  

Au cours de ses nombreuses expériences scientifiques, il s'est aperçu d'un lien inattendu entre notre façon de nous alimenter et notre enfance. Au départ, il espérait démontrer que l'ordre dans lequel on mange les aliments influe sur la façon dont nous percevons un repas. Plus concrètement, l'étude devait permettre de répondre à des questions du type : "Si je n'aime pas le début du repas, mais que le dessert est excellent, mon impression générale sera-t-elle meilleure que si l'entrée est bonne, mais pas le reste du repas ?". Il a donc mené une étude sur 183 étudiants qui ont dû classer 12 snacks par ordre de préférence. L'ordre dans lequel ils choisissaient de les manger était comparé à leur façon de noter le repas. A la surprise générale, les résultats étaient aléatoires et ne permettaient pas de démontrer que le fait de commencer ou de finir par le meilleur influe sur la perception globale d'un repas. En revanche, l'équipe de recherche a constaté que presque aucun participant n'avait mangé son snack préféré ou celui qu'il aimait le moins en 2e…

L'influence du contexte familial 

En majorité, les étudiants choisissaient donc de manger leur aliment préféré et celui qu'ils aimaient le moins en premier ou en dernier. Ce constat croisé avec leurs réponses à des questions sur leur enfance et leur milieu social a permis de conclure à un résultat intéressant. Ceux qui commençaient par le meilleur étaient souvent les derniers nés d'une fratrie ou appartenaient à une famille nombreuse, tandis que ceux qui pouvaient se permettre de garder leur aliment préféré pour la fin, en guise de récompense, étaient des enfants uniques ou les aînés d'une fratrie. En effet, lorsque l'on a des frères et soeurs, attendre pour se servir en friandises ou en gâteaux représente un risque d'en avoir moins que les autres ou pas du tout. Un problème que les enfants uniques ne connaissent pas, et que les aînés, qui ont l'avantage de l'âge, on appris à contourner. 

Selon Brian Wansink, manger le meilleur en premier est un conditionnement qui pourrait favoriser l'obésité. Les aliments préférés étant souvent les plus caloriques (friandises, gâteaux, pizzas…), commencer par ceux-là augmente le risque de diminuer la proportion ou de supprimer totalement les aliments moins caloriques comme les fruits et les légumes.