Marketing = Benchmarking - Le benchmarking est le phare des dirigeants pour piloter
Le benchmarking traduit la mise en place dans l’entreprise d’une démarche apprenante, pour se comparer aux meilleurs, afin de développer ses performances et trouver les meilleures pratiques.
"Le benchmarking est un processus continu et systématique d'évaluation des produits, des services et des méthodes par rapport à ceux des concurrents les plus sérieux et des entreprises reconnues comme leaders ou chef de file, dans le but de les améliorer." David Kearns, ex-président de Xerox Corporation.Qui emploie le terme "Benchmarking" à bon escient ?
Le benchmarking n’est pas de la veilleLe terme de benchmarking est galvaudé dans les entreprises la plupart du temps. Il est mal utilisé ou employé à mauvais escient au sein des responsables. Les chefs de produit formulent au quotidien : « j’ai benchmarké ce concurrent ». Non, le benchmarking n’est pas une étude concurrentielle. Ce n’est ni une étude des concurrents, ni une veille concurrentielle proprement dite. Le Benchmarking n’est surtout pas une étude à un point déterminé dans le temps. Le benchmarking, c’est véritablement se comparer avec les meilleurs de la classe, tout au long de la vie de l’entreprise.Le benchmarking est une méthode pour développer ses performances
Les différents constats démontrent que le benchmarking n’est pas connu réellement et qu’il existe un manque de formation à la méthode. La veille permet de fournir à l'entreprise un éclairage permanent sur son environnement concurrentiel. Le benchmarking est une méthode bien spécifique avec différentes étapes à respecter, prenant en compte l’utilisation d’outils marketing, les études qualitatives et quantitatives, afin de comparer les écarts avec les partenaires, c'est-à-dire les entreprises participant au benchmarking. Cette démarche contribue au développement de ses performances, en observant à la loupe les meilleurs dans le domaine considéré.Facteurs clés de succès du benchmarking
Inventé par Ranx Xerox en 1979, le benchmarking a été élaboré au moment où la société souffrait d’une baisse de part de marché de 82% en 1976 à 41% en 1982. Ce benchmarking a contribué à l’amélioration des performances de 10 à 35%.Intégrer une démarche spécifiqueLe benchmarking est d’abord un diagnostic, puis la comparaison et la mise en œuvre des meilleures pratiques observées. « Qui veut s’améliorer, doit se comparer » Robert C. Camp. Cette démarche comprend le bilan des faiblesses de son entreprise, afin de les améliorer en utilisant les bonnes pratiques des meilleurs de la classe. Cette méthode filme les processus en continu et s’intéresse à la façon d’obtenir les performances d’une ou de plusieurs entreprises, les partenaires. Les principes du benchmarking permettent de mettre en relief ses forces et ses faiblesses, connaître les leaders de la compétition, transposer les meilleures pratiques et gagner ainsi en excellence. Les points principaux examinés sont : les actions sur les coûts et les délais, l’amélioration des produits, services et l’amélioration des techniques de management.
Penser aux différents types de benchmarkingIl existe 4 principaux types de benchmarking : interne, fonctionnel, concurrentiel et générique. Le chef de projet analyse au moment du diagnostic, le type de benchmarking le plus approprié, sachant qu’il peut décider d’en choisir plusieurs en fonction de sa problématique.
Types de benchmarking
Principe
Partenaires
Durée
Objectifs
Interne
Recherche des « best practices »
diffusion
Division, filiale
3 à 6 mois
Amélioration rapide sur des points
précis
Fonctionnel
Comparaison de fonctions similaires,
analyse, adaptation
Entreprises non concurrentes du même
secteur
3 à 6 mois
Profiter de l’excellence d’un processus
pour un autre acteur
Concurrentiel
Recherche des « best practices »,
diffusion
Concurrents
3 à 6 mois
Rattrapage des concurrents
Générique
Comparaison, analyse, adaptation
Meilleurs de la classe tous secteurs
confondus
4 à 12 mois
Rupture mentale
Source :
« Benchmarking. A la recherche des meilleurs pratiques » guide du MFQ
Recherche des « best practices » diffusion
Amélioration rapide sur des points précis
Comparaison de fonctions similaires, analyse, adaptation
Entreprises non concurrentes du même secteur
Profiter de l’excellence d’un processus pour un autre acteur
Recherche des « best practices », diffusion
Meilleurs de la classe tous secteurs confondus
Maîtrise des techniques d’études
Le dirigeant peut faire appel à un consultant qui possède des compétences marketing et managériales compte tenu de la transversalité de son projet, de sa mission. Il est nécessaire de maitriser la méthodologie appliquée aux études qualitatives et quantitatives.Les études de marché quantitatives
Dans le cadre du benchmarking, le consultant/chef de projet élabore un questionnaire avec des items précis de réponses, des échelles de valeur ou des indicateurs de mesure spécifiques. Ce questionnaire, facteur clés de succès de la démarche permet de comparer les mêmes informations, les mêmes indicateurs, en prenant soin de comparer des chiffres comparables. Par expérience, il est plus professionnel d’envoyer le questionnaire par courrier ou par mail, demander un retour au partenaire et faire le point par téléphone ou en face à face.Les études de marché qualitatives
Le consultant/chef de projet conçoit une trame qualitative sous la forme d’un guide d’entretien, afin de poser des questions ouvertes au partenaire, lors de la visite dans ses locaux. L’entretien avec les spécialistes concernés est ensuite planifié, afin d’analyser en profondeur les points performants. Pour chaque entretien, un compte-rendu détaillé est rédigé avec une synthèse.Au moment du recueil des données, la comparaison entre l’entreprise et les partenaires permet d’établir les écarts nuls avec des différences non significatives, des écarts négatifs lorsque les méthodes extérieures sont plus performantes et enfin des écarts positifs lorsque le fonctionnement s’avère plus performant que la concurrence. On évalue et on chiffre les avantages concurrentiels. Les causes de ces écarts permettent de fixer l’écart, le benchmark.
L’analyse qualitative de l’opportunité donne une description opérationnelle d’amélioration et l’analyse quantitative propose la mesure chiffrée de l’opportunité d’amélioration.
Respecter les 5 étapes prioritaires
Cette démarche nécessite une méthodologie rigoureuse en 5 étapes : la préparation, la planification, l’analyse, l’intégration et l’action.- La phase de préparation
- La phase de planification
- La phase d’analyse
- La phase d’intégration
- La phase d’action