Comment faire des réseaux sociaux un levier de business et de notoriété

Décryptage, méthodologie et bonnes pratiques.

Nombreux sont les professionnels qui attendent d’une communication digitale une transformation rapide et lucrative notamment par la prospection automatisée. Pour d’autres, les réseaux sociaux sont perçus comme une solution à des problèmes structurels ou à leurs conséquences, comme dans le cas classique de la baisse de chiffre d’affaires. Autre piste pour expliquer ce désamour : aborder les réseaux sociaux sans réflexion préalable ni objectifs formalisés.

Les canaux de communication numériques présentés comme incontournables attirent des millions d’utilisateurs. Pour émerger sur ces territoires fortement saturés, le recours à des campagnes coûteuses est devenu courant. En effet, toutes les entreprises ne bénéficient pas des mêmes leviers pour réussir des campagnes à fort impact. Il ne s’agit pas seulement du budget nécessaire à la visibilité mais aussi d’histoire à raconter et d’image afin de capter l’attention.

Le premier cercle de relations et d’abonnés est généralement constitué de proches ou de relations d’affaires, des professionnels naturellement enclins à interagir favorablement. Il est nécessaire d’élargir la focale et de considérer les professionnels qui découvrent l’entreprise pour la première fois sur LinkedIn, Facebook ou Instagram. Confrères, prescripteurs, candidats, journalistes, décideurs et même concurrents sont des professionnels qui comptent puisque chacun de ces acteurs contribuent à la réputation et influencent l’acte d’achat.

Méthodologie pour réussir sur les réseaux sociaux

De cette première analyse, retenons les grandes étapes de la méthodologie :

-  Définir les objectifs généraux de l’entreprise (augmentation du chiffre d’affaires, diversification de la clientèle, notoriété d’un nouveau produit, image d’expert...)
-  Déterminer les investissements et actions prioritaires pour atteindre ces objectifs (réorganisation interne, renforcer la prospection, recruter des commerciaux, faire le choix des médias...)
-  Si les réseaux sociaux se révèlent stratégiques, n’investir que dans les canaux qui concentrent les clients et profils dont l’entreprise a besoin pour poursuivre sa croissance
-  Analyser la e-réputation (totalité des informations numériques relatives à l’entreprise, à son offre, à ses représentants) et s’interroger sur l’adéquation entre l’image qui s’en dégage et les ambitions
-  Analyser le portefeuille d’abonnés, sur LinkedIn en particulier : passer en revue les membres du réseau, vérifier la pertinence des profils en fonction des ambitions, agir (démarche proactive, maintien, suppression)

-  Évaluer le retour sur investissements des actions déjà entreprises (campagnes de prospection, Community manager...) 

-  Veiller à bâtir un plan d’actions garantissant les résultats et répondant aux attentes des clients et profils prioritaires

-  Communiquer de façon ciblée pour garantir l’efficacité et la maitrise du budget. Quelques exemples d’indicateurs à prendre compte : âges des utilisateurs des (45% des utilisateurs de TikTok ont entre 16 et 24 ans), portée publicitaire (56,4 % sur LinkedIn en 2023) (Sources : Statista), vérification des chiffres de l’engagement et des interactions par plateforme.

-  Élaborer en parallèle un discours de marque et une identité visuelle en cohérence avec l’image souhaitée, à décliner sur les canaux numériques les plus pertinents au regard des objectifs.

Les règles d’une image d’entreprise

La réussite sur les réseaux sociaux implique de maîtriser les règles en matière d’image d’entreprise. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas l’émotion qui doit être au cœur des préoccupations mais l’image bonne ou mauvaise qui va susciter l’adhésion ou le rejet. Un simple contact entre le client et l’entreprise peut faire basculer la relation. Par conséquent, il est important de rappeler ici les fondamentaux d’une politique d’image : 
-  L’authenticité : les consommateurs et clients rejettent la publicité mensongère, le décalage entre la réalité et la communication affichée. L’authenticité doit guider les fondements de l’image pour créer ou préserver le capital confiance.
-  La pérennité : une nouvelle politique de communication est un signal fort envoyé au marché. Pour des questions de cohérence, de mémorisation du message et de retour sur investissement, cette image devra s’inscrire dans le temps. Un changement dans la communication de marque doit être le reflet d’une étape importante de l’histoire de l’entreprise.

-  La singularité : la différenciation par rapport aux concurrents est d’autant plus essentielle sur espace saturé. L’étude du positionnement permettra de déterminer la place particulière de l’entreprise sur le marché, singularité qui pourra s’affirmer au travers de la signature de marque.

-  L’image et la réputation : l’image relève pratiquement de l’affect (répondant à la question « j’aime/je n’aime pas ») tandis que la réputation fait appel à la confiance. Au moment de décliner le discours de marque sur le web, il est important de privilégier les thèmes qui comptent et séduisent le publics cibles.

Savoir-être et bonnes pratiques sur les réseaux sociaux 

La course effrénée à l’automatisation peut être à l’origine de faux-pas.

Quelle que soit la stratégie, développement de business ou de visibilité, quelques règles de savoir-être s’imposent pour préserver image et réputation :

• Sur LinkedIn, rester sur un registre professionnel
• Répondre aux invitations en pensant à la réputation
• Remercier pour les contributions et interactions
• Citer les sources des publications présentant des faits et des chiffres
• Penser aux hashtags inspirationnels  lancés par les consommateurs, ils
  racontent une histoire et dynamisent une communauté
• Ne pas abuser des programmations qui, selon l’actualité, peuvent paraitre
  maladroites
• Limiter les actions de prospection automatisée souvent perçues comme
  intrusives et impersonnelles, privilégier le dialogue direct en message privé.

Cette dynamique vertueuse et respectueuse jouera un rôle déterminant par la qualité et l'engagement des relations ouvrant ainsi des perspectives inattendues et bénéfiques.