Dernières élections américaines : explosion des mentions sur les réseaux à 47,8 millions !

La dernière élection présidentielle américaine a vu une activité intense sur les réseaux sociaux, qui sont devenus un lieu clé pour les candidats.

Au fil de la campagne, le nombre de mentions concernant les élections et les partis a fortement augmenté, avec des discussions sur les candidats qui ont pris une grande ampleur. Donald Trump, omniprésent sur ces plateformes, a réussi à capter l'attention, bien devant son adversaire et marquant les esprits à travers des événements médiatiques forts. Dans ce contexte, il est clair que les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur dans la campagne et les comportements des électeurs.

Un réel engouement sur les réseaux sociaux

L'activité sur les réseaux sociaux pendant cette élection présidentielle américaine a atteint des sommets sans précédent. Les mentions concernant les élections et les partis ont explosé à 47,8 millions, soit 18 fois plus qu'au troisième trimestre. Les discussions autour des candidats ont également connu une hausse spectaculaire avec 72,1 millions de mentions, multipliant par 10,6 le volume habituel. Dans ce concert de voix numériques, Trump a dominé les conversations avec 50,5% des mentions contre 45,5% pour Harris, avant le jour de l’élection.

La campagne a connu plusieurs moments charnières sur les réseaux sociaux. Le 31 octobre, Trump a transformé habilement une gaffe de Biden impliquant un camion poubelle en un moment viral qui a marqué les esprits. Le 6 novembre, sa revendication de victoire après avoir remporté des États pivots cruciaux a déclenché un effet domino. Le 13 novembre, les républicains ont parachevé leur victoire en s'assurant le contrôle total du pouvoir : Présidence, Sénat et Chambre des représentants.

Le succès de Trump repose sur une stratégie digitale bien rodée. Sa présence constante sur les réseaux sociaux, couplée à des messages simples sur l'économie et l'immigration, a trouvé son public. Ses coups médiatiques, comme l'épisode McDonald's, ont fait mouche. Le soutien d'influenceurs de poids, notamment Elon Musk, dont le nom apparaît dans 10,8% des mentions de Trump, ainsi que Joe Rogan et Scott Presler, a amplifié sa portée.

L'Arizona en tête des discussions

Face à cette machine bien huilée, Kamala Harris a peiné à imposer ses thèmes. Ses messages, plus complexes, ont eu du mal à gagner en viralité. Elle s'est retrouvée sur la défensive sur les terrains de prédilection de Trump : l'immigration et l'inflation. Ses sujets de campagne - le droit à l'avortement (17,4%), le conflit Israël-Gaza (15,4%) et les droits des femmes (11,1%) - n'ont pas suffisamment résonné au-delà de sa base.

La bataille des États-clés a largement été relayée sur les réseaux sociaux. L'Arizona a dominé les conversations avec 22,6% des mentions des Swing States, suivi par la Pennsylvanie (19,8%) et le Michigan (14,6%). La victoire de Trump dans ces États traditionnellement démocrates a fait s'effondrer le "mur bleu".

Les spéculations sur la future administration Trump ont alimenté les discussions. Avant sa renonciation, Matt Gaetz était le plus mentionné et critiqué, pour le poste de ministre de la Justice (attorney general) avec 1,5 million de mentions. Vivek Ramaswamy et Tulsi Gabbard ont également fait l'objet de nombreuses discussions pour leurs postes clés, tandis qu'Elon Musk a suscité un vif intérêt dès septembre.

Cette élection a marqué une évolution notable dans les comportements électoraux. Contrairement à 2020, les allégations de fraude se sont rapidement estompées après la victoire. Les républicains ont également changé leur approche du vote anticipé, adoptant une stratégie radicalement différente de 2020. Sur les réseaux sociaux, les partisans de Trump mettent en avant la régulation de l'immigration comme priorité, la liant aux enjeux économiques et à l'emploi. Leur confiance en ses capacités économiques repose sur leur perception positive de son premier mandat et de son profil d'homme d'affaires.