Industrie de la création : vers une meilleure utilisation des données personnelles ?

Il s'agit d'un article réunissant les plus grandes thématiques actuelles : protection de données personnelles, création et innovation. Quelle est la part de responsabilité économique et sociétale des industries de la création ?

C’est lors de son discours d’ouverture de l'« European data governance forum » que Manuel Valls rappelle la légitimité aux Etats à intervenir en ce qui concerne le numérique « Il serait erroné de penser que toute régulation tue l'innovation. La régulation, c'est le rôle des Etats. Les valeurs de la démocratie doivent peser sur le monde numérique, la loi doit s'y appliquer. »        
En effet, Manuel Valls et la Présidente de la CNIL Isabelle Falque-Pierrotin souhaitent renforcer la protection des données personnelles en promulguant des règles uniques pour les membres de l’UE car il a été décidé par le parlement européen que 2015 serait l’année des règlements des données personnelles. Si le gouvernement semble s’intéresser à la problématique du numérique aujourd’hui, c’est parce qu’il existe un nouveau modèle économique et sociétal issue des nouvelles technologies.

Manuel Valls rajoute, convaincu, que  la protection des données est un atout économique : « L'Europe doit faire de la protection des données personnelles un argument d'attractivité et de compétitivité. L'utilisateur doit pouvoir faire ses choix sur ses propres données en toute connaissance. Cela a un potentiel économique énorme. » Cela inclut également la question de l’intégration des données personnelles dans les négociations sur les traités de libre-échange actuellement en « pour-parler » entre l’UE et les États-Unis.
Ce discours accordent aux industries de la création une responsabilité sociétale : il s’agit des protections des données personnelles. Il est vrai que même si le gouvernement s’implique dans le domaine de la sécurité numérique, ce sont surtout ces dernières qui participent à son amélioration. Par exemple, l’application Sequencity est une innovation numérique permettant de placer les librairies au premier plan grâce à l’achat de BD numériques. Le consommateur peut donc consommer de manière illimitée légalement tout en protégeant ses données personnelles (carte bleue, identifiant) et la création.   
Cette responsabilité sociétale inclut également l’accompagnement de la jeunesse dans ses pratiques culturelles et numériques. Prenons le cas de Deezer, gratuit les premières années mais qui suite à la pression des industries musicales a mis en place un nouveau système payant permettant de protéger les créations musicales.
Mais, si l’industrie de la création possède une part réelle de responsabilité sociétale, pouvons-nous évoquer une responsabilité économique ?
Celle-ci serait représentée par un ensemble de recherche et de développement de talents et d’incitation à la création. Or, ces facteurs sont constamment soulignés par les industries de la création qui recherchent de la nouveauté : des sociétés de productions recherchent des talents qu’ils s’agissent de réalisateurs ou bien encore d’acteurs. Mais, le plus évident reste sans doute la permanente incitation à la création. En effet, si on prend exemple du domaine audiovisuel mené par les productions bolywoodiennes ou les blockbusters américains, il est possible d’affirmer que les petites productions ou productions concurrentes sont en quête d’originalité. C’est ainsi que l’exception culturelle française intervient comme une qualité cinématographique : des grandes plateformes comme Netflix ont du adapté leurs palettes numériques à un public qui tient à ses valeurs culturelles. C’est dans cet esprit que les productions françaises créent des films ou des séries à l’image de leur public telle que la série Braquo.