Info JDN : le robo-advisor Yomoni lève 5 millions d'euros

Info JDN : le robo-advisor Yomoni lève 5 millions d'euros La fintech lancera une assurance-vie enfants en février 2017 et, plus tard dans l'année, une solution d'agrégation.

5 millions d'euros, c'est le montant des fonds levés par Yomoni auprès de Crédit Mutuel Arkéa et Iéna Venture, ses investisseurs historiques, ainsi que des managers, qui ont souhaité participer "pour garder leur indépendance et rester significativement présents dans les décisions prises", commente Sébastien d'Ornano, président de la fintech française.

En projet cette année, le développement de l'application mobile

Cette levée doit permettre à la plateforme de gestion d'épargne automatisée de recruter deux nouveaux conseillers financiers, en plus des trois qu'elle compte déjà. "Nous réfléchissons aussi à étendre nos horaires", ajoute le dirigeant. L'objectif ? "Accroître notre réactivité et notre présence, ce que les banques traditionnelles ne font pas."

Le robo-advisor lancera également une assurance-vie enfants en février 2017. "Ouvrir une assurance-vie à un bébé, à son nom, est plus pertinent que de lui ouvrir un Livret A, vu l'horizon de placement, mais c'est généralement un calvaire administratif. On a donc beaucoup travaillé sur l'ensemble des process pour que tout soit digitalisé", assure le dirigeant.

Ce n'est pas un hasard si Yomoni propose ce nouveau produit : ses 2 000 clients sous mandat, c'est-à-dire ayant ouvert une assurance-vie, un PEA ou un compte-titres, ne sont pas forcément ceux qu'elle attendait au lancement de son offre en septembre 2015, à savoir les 25-35 ans. "Pour pouvoir faire gérer son épargne, il faut en avoir, amende Sébastien d'Ornano. L'âge moyen de nos clients est de 34/35 ans. Les 34/45 ans sont les plus concernés. Nous attirons des gens plus âgés que prévu, parfois déjà équipés, et qui viennent chez nous parce qu'ils sont déçus de cet équipement."

En Europe, la Belgique, la Suisse et l'Italie sont les marchés visés par le robo-advisor

Et le robo-advisor ne s'arrête pas là. "Nous intégrerons en 2017 une solution d'agrégation pour nous permettre d'aider les épargnants à basculer les soldes de leur compte courant vers des produits d'épargne", annonce le patron de Yomoni. A priori soit en partenariat, soit en marque blanche, mais nous n'avons pas de visibilité à ce stade."

Au menu de cette année également, le développement de l'application mobile. Enfin, Yomoni continuera d'investir en recherche et développement en gestion financière.

Pour l'heure, le robo-advisor se concentre sur le marché français. Ses objectifs ? Atteindre 10 000 clients en 2018 et 1 milliard d'euros d'encours sous gestion en 2020, contre 12 millions d'euros d'actifs gérés à fin 2016. "On a collecté autant au dernier trimestre 2016 que durant les 12 mois précédents", précise Sébastien d'Ornano, qui réfléchit aussi à débarquer sur le marché européen. "Mais ça nécessitera de l'argent et un partenaire pour nous aider à nous implanter". Dans sa ligne de mire figurent la Belgique, la Suisse et l'Italie.

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