Gel du barème kilométrique : les automobilistes vont perdre un avantage fiscal cette année
Une première depuis 2013 ? il n'y aura vraisemblablement pas de nouveau barème kilométrique en 2024. Alors que tous les contribuables français seront bientôt appelés à remplir leur déclaration de revenus 2024, sur les revenus qu'ils ont perçus en 2023, certains vont avoir une bien mauvaise surprise. La douche froide concerne les automobilistes qui utilisent régulièrement leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail. Idem pour les conducteurs dont le véhicule constitue même leur outil de travail.
En effet, cette année, le barème kilométrique ne sera pas revalorisé, puisque le gouvernement a apparemment décidé de geler ce barème en 2024. C'est du moins ce que l'on constate quand on se penche sur les informations mentionnées dans la brochure pratique de la déclaration de revenus, publiée il y a quelques jours par l'administration fiscale.
Cette décision pourrait avoir un impact significatif sur les finances de nombreux automobilistes, au moment de remplir leur déclaration de revenus. Pour rappel, le barème kilométrique est un outil essentiel destiné aux salariés, aux chefs d'entreprise et aux autoentrepreneurs qui utilisent leur véhicule dans le cadre de leur activité professionnelle.
Le barème kilométrique permet de calculer l'indemnité kilométrique à laquelle le conducteur a droit, en fonction de la distance parcourue et de la puissance fiscale de son véhicule. Cette indemnité peut ensuite être déduite des impôts si le contribuable opte pour la déclaration des frais réels, une alternative souvent plus avantageuse que la déduction forfaitaire de 10% attribuée par défaut à tous les contribuables.
Cependant, le gel du barème kilométrique en 2024 pourrait rendre l'option des frais réels moins intéressante pour certains foyers fiscaux. Après une revalorisation de 10% en 2022 suivie d'une nouvelle hausse de 5,4% en 2023, le gel des montants en 2024 signifie que les contribuables ne bénéficieront pas d'une augmentation de leur indemnité kilométrique, malgré l'inflation des coûts liés à l'utilisation d'un véhicule (carburant, assurance, entretien etc.).
Les contribuables devront donc évaluer leur situation individuelle pour déterminer quelle option est la plus intéressante pour eux, entre la déduction des frais réels et la déduction forfaitaire de 10%. Les barèmes kilométriques pour chaque véhicule (voiture, moto, scooter etc) sont disponibles ici.
Il est important de noter que le gel du barème kilométrique n'est pas une première, puisqu'il avait déjà été appliqué en 2012 et 2013. Toutefois, dans le contexte économique actuel, cette décision risque d'avoir un impact plus négatif sur les finances de certains automobilistes.
Contacté par le JDN, le ministère de l'Economie, ainsi que la Direction générale des finances publiques (DGFIP), n'ont pas donné suite à nos sollicitations.